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Nakambé : des acteurs s’approprient les nouvelles lois minières pour une gouvernance plus responsable

Tenkodogo, 24 nov. 2025 (AIB) – Le Secrétaire général de la région du Nakambé, Sayouba Sawadogo, a procédé lundi à Tenkodogo, à l’ouverture officielle d’un atelier régional de vulgarisation des deux nouvelles lois minières adoptées le 18 juillet 2024. Organisée par le ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières, la rencontre vise à permettre aux acteurs locaux de mieux comprendre les innovations majeures contenues dans le Code minier et dans la loi sur le contenu local.

Durant trois jours, les autorités locales, les services techniques, les exploitants, les organisations communautaires et les acteurs du secteur minier passeront en revue les nouvelles dispositions juridiques qui régissent désormais l’exploitation des ressources minérales au Burkina Faso.
Selon le Secrétaire général de la région, « les plus hautes autorités ont instruit que ces deux lois et leurs textes d’application soient vulgarisés sur toute l’étendue du territoire afin que chaque acteur puisse se les approprier et mieux jouer sa partition ».

Adoptées par l’Assemblée législative de transition (ALT), les lois n°016-2024/ALT portant Code minier et n°017-2024/ALT relative au contenu local marquent une étape importante dans la gouvernance minière. Elles ambitionnent de renforcer la transparence, d’améliorer les retombées économiques pour les populations et d’instaurer un meilleur encadrement des activités artisanales, semi-mécanisées et industrielles.

Le Directeur des affaires juridiques et du contentieux (DAJC) du ministère, Gilbert Tousma Dodbzanga, a expliqué que la relecture du Code de 2015 s’est imposée du fait de nombreuses insuffisances observées sur le terrain. La nouvelle loi introduit plusieurs innovations, dont la constitution d’une réserve nationale d’or, l’obligation pour les sociétés minières d’ouvrir leur capital aux nationaux, la fin des exonérations en phase d’exploitation et la revalorisation de la participation de l’État, passée de 10% à 15%.

L’atelier prévoit huit communications thématiques portant notamment sur les innovations du Code minier et ses textes d’application, le contenu de la loi sur le contenu local et sa stratégie de mise en œuvre, les réformes de l’exploitation artisanale et semi-mécanisée.

Les travaux permettront également de présenter la situation minière dans la région du Nakambé et les modalités d’octroi des titres miniers, ainsi que la répartition des taxes superficiaires.

Pour la DAJC, l’objectif est de créer un espace d’échanges directs avec les acteurs régionaux afin de favoriser une appropriation complète des textes. « Une loi, même pertinente, n’atteint ses effets que lorsqu’elle est comprise et appliquée par tous », a rappelé M. Dodbzanga.

Agence d’’information du Burkina
SM/yos

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