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Lutte contre le Sida : Le Burkina réalise des progrès remarquables selon le SP/CNLS-IST

Ouagadougou, 3 déc. 2025 (AIB) – En cette dernière décennie, le Burkina Faso a réalisé des progrès remarquables en matière de lutte contre le VIH/Sida, marqués par une baisse significative des nouvelles infections, de la mortalité et de la prévalence en population générale, a annoncé mercredi le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST), Dr Seydou Ouattara.

« Les nouvelles infections sont passées de 6 254 cas en 2010 à 2 914 cas en 2024, la mortalité liée au VIH de 4 681 décès en 2010 à 2 957 en 2024, et la prévalence nationale de 7,17 % en 1997 à 0,5 % en 2024 », a affirmé Dr Seydou Ouattara.

Les dernières données épidémiologiques montrent que la prévalence du VIH en population générale est de 0,5 %, soit environ 94 000 personnes vivant avec le VIH, dont 8 400 enfants. Les régions des Hauts-Bassins (2,7 %), du Centre (2,3 %), du Sud-Ouest (1,83 %) et du Centre-Est (1,2 %) restent les plus touchées.

En 2024, 894 408 femmes enceintes ont été dépistées dans le cadre de la triple élimination du VIH, de la syphilis et de l’hépatite B. La cascade nationale indique que 89 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 100 % des personnes dépistées positives prennent un traitement antirétroviral, mais seulement 66 % ont une charge virale supprimée, a précisé le Secrétaire permanent.

Selon Dr Ouattara, ces performances sont le résultat de l’adoption de l’approche « Test and Treat », des approches différenciées de services et du ravitaillement communautaire en ARV, qui ont permis de maintenir les soins dans un contexte sécuritaire difficile. L’entrée en vigueur de la gratuité des examens biologiques de suivi en 2024 a également renforcé l’accès aux services.

Ces résultats ont été exposés au cours d’une conférence de presse organisée en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le Sida, prévue le 5 décembre prochain, sur le thème « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au Sida ».

Selon le Secrétaire permanent, la thématique choisie cadre avec les défis auxquels le pays fait face et le contexte international marqué par la crise du financement de la santé .

Dr Ouattara a insisté sur la nécessité d’intensifier la prévention combinée, surtout auprès des adolescents, des jeunes, des PDI et des forces de défense et de sécurité. Il a aussi appelé à renforcer la prise en charge pédiatrique, la suppression de la charge virale et la triple élimination de la transmission mère-enfant.

Le SP/CNLS-IST a enfin invité les médias à renforcer la sensibilisation, soulignant que « derrière chaque chiffre se trouvent des vies, des familles et des communautés ».

Agence d’information du Burkina

YOS/no

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