Lutte contre la dengue et le paludisme : la destruction des gîtes larvaires fortement recommandée

 

Koudougou, 8 sept. 2023(AIB)-Le besoin d’assainissement et surtout la destruction des gites larvaires, constituent de grands pas dans la lutte contre le paludisme, et en particulier la dengue dont le nombre de cas, a connu une importante hausse, ces dernières semaines dans les régions du Centre et des Hauts-Bassins, ont fortement recommandé des médecins.

 

Entre le 28 août et le 3 septembre 2023, ce sont 703 cas probables de dengue qui ont été enregistrés au Burkina Faso dont 330 dans la région du Centre et 329 dans la région des Hauts-Bassins, selon le médecin chef du district sanitaire de Boulmiougou, Dr Wendkouni Abdoul Aziz Ouédraogo.

 

Selon lui, 15 décès ont été enregistrés sur la même période dont six dans les Hauts-Bassins et trois au Centre.

 

Depuis le début de l’année, ce sont en tout, 3 335 cas probables dont 2 037 dans la région du Centre et 1 034 dans la région des Hauts-Bassins qui ont été recensés, a précisé Dr Wendkouni Abdoul Aziz Ouédraogo.

 

Il a donné ces chiffres, en marge d’un atelier sur les urgences sanitaires qui a réuni des journalistes et des spécialistes du 6 au 8 septembre 2023.

 

D’après lui, il existe quatre sérotypes qui sont DENV1, DENV2, DENV3 et DENV4.

 

«L’immunité conférée par un sérotype est définitive, mais elle ne protège pas contre les autres sérotypes. Une personne peut être infectée par chacun des 4 sérotypes. Une nouvelle infection par un autre sérotype est un facteur favorisant de survenue de dengue sévère», a-t-il averti.

 

Dr Wendkouni Abdoul Aziz Ouédraogo a indiqué qu’on parle de cas probable quand le patient est testé positif à la dengue grâce à un test reconnu par le ministère de la Santé et présentant plusieurs symptômes.

 

Ce sont entre autres, des céphalées sévères, des douleurs retro orbitaires, des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des nausées, des vomissements, des éruptions cutanées, des manifestations hémorragiques et par un état de choc, a-t-il poursuivi.

 

Dr Ouédraogo a invité les populations à se rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche et à surtout éviter l’automédication et la prise de médicaments anti-inflammatoires (diclofenac, ibuprofène…).

 

A sa suite, le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Christian Bernard Kompaoré, s’est entretenu avec l’assistance du paludisme qui demeure la principale cause de consultation, d’hospitalisation, de morbidité et de décès.

 

Selon lui, 11 millions 656 mille 675 cas de paludisme dont 539 488 cas graves et 4 243 décès ont été enregistrés en 2022.

 

«En luttant contre le paludisme dans sa forme larvaire, on lutte contre la dengue et vice versa», a conseillé le médecin.

 

Pour limiter la prolifération des moustiques, il a préconisé l’assainissement du milieu de vie, l’ élimination des gites larvaires à savoir les réserves d’eaux stagnantes et chaudes (bidons, bouteilles, canettes, pneus….).

 

Dr Kompaoré a aussi appelé à couvrir les récipients de stockage d’eau et à procéder à la pulvérisation spatiale et à la pulvérisation Intra-domiciliaire.

 

Pour éviter les piqûres des moustiques, Sidzabda Christian Bernard Kompaoré appelle à dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticides, à utiliser des crèmes répulsives surtout le jour et à porter des vêtements longs.

 

L’atelier a aussi permis d’aborder d’autres thèmes tels que le choléra et les mesures d’hygiène animés par Aka Videmou.

 

Le Directeur de la protection de la santé et de la population, Dr Sidwaya Hamed Ouédraogo, a exhorté les hommes de médias à participer aux côtés du ministère de la Santé à la lutte contre ces maladies, en produisant des contenus qui sensibilisent les populations.

Agence d’information du Burkina

ATA/ak

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