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Iran : L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi remporte la présidentielle avec plus de 62% des voix

Ouagadougou, 20 juin 2021 (AIB) – Le candidat ultraconservateur Ebrahim Raïssi a remporté samedi, la présidentielle iranienne de la veille au premier tour avec 62,95 % des voix, selon des résultats officiels partiels.

Sur 28,6 millions de bulletins dépouillés, M. Raïssi a obtenu «plus de 17,8 millions» de voix, a déclaré Jamal Orf, président de la Commission nationale électorale, lors d’une conférence de presse à Téhéran.

Le corps électoral compte cette année plus de 59,3 millions d’Iraniens, âgés de 18 ans et plus.

Le président sortant, Hassan Rohani a réagi samedi à la victoire de Ebrahim Raïssi. «Je félicite le peuple pour son choix», a déclaré M. Rohani dans un discours télévisé.

«Mes félicitations officielles viendront plus tard, mais on sait qu’il a eu suffisamment de voix, lors de cette élection et qu’il est élu aujourd’hui par le peuple», a ajouté le chef du gouvernement, sans citer le nom du vainqueur.

Le président russe Vladimir Poutine a adressé samedi, un message de félicitations à son nouvel homologue iranien, Ebrahim Raïssi et espéré un renforcement des relations entre Moscou et Téhéran.

«J’espère que vos activités à ce poste élevé contribueront au développement ultérieur d’une coopération bilatérale constructive dans divers domaines de notre partenariat dans les affaires internationales», a indiqué Vladimir Poutine dans un télégramme cité par le Kremlin.

«Cela répond entièrement aux intérêts des peuples russe et iranien et va dans le sens d’un renforcement de la sécurité et de la stabilité régionale», a poursuivi le président russe.

Poutine a également rappelé que les relations entre les deux pays étaient «traditionnellement amicales et de bon voisinage».

 

Pour le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, le président élu iranien est un extrémiste responsable de la mort de milliers de ses compatriotes.

Il est déterminé à mener à bien les ambitions nucléaires de son pays, ajoute le nouveau chef de la diplomatie israélienne.

Un porte-parole du département d’Etat américain a estimé que «les Iraniens ont été privés de leur droit à choisir leurs propres dirigeants à travers un processus électoral libre et honnête», mais ajouté que les Etats-Unis continueraient à participer aux négociations sur le nucléaire iranien.

Barbe grise, turban noir et long manteau de religieux, Ebrahim Raïssi est né il y a 60 ans dans la ville sainte de Macchad au Nord-est de l’Iran, et son destin est intimement lié à celui de la Révolution islamique.

C’est à 20 ans seulement qu’il devient procureur et il gravira ensuite tous les échelons du système judiciaire : procureur général de Téhéran de 1989 à 1994, chef adjoint de l’Autorité judiciaire de 2004 à 2014, puis procureur général du pays.

En 2019, le Guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei nomme Ebrahim Raïssi à la tête de l’Autorité judiciaire.

Parallèlement à ce parcours, Ebrahim Raïssi a dirigé la puissante fondation religieuse Astan-é Qods Razavi qui gère le mausolée de l’Imam-Réza à Machhad et pilote un immense patrimoine industriel et immobilier.

«Il a une très fine connaissance des institutions de la République islamique», explique Clément Therme, chercheur associé à l’Institut universitaire européen de Florence.

 

Ebrahim Raïssi est considéré comme proche du Guide suprême et même comme possible successeur au principal dirigeant de la République islamique.

 

Il est membre du bureau directeur de l’Assemblée des experts, l’instance chargée de nommer le Guide suprême.

 

«Cette élection à la présidence de la République marque la volonté de contrôler la succession, au cas où le guide actuel âgé de 82 ans viendrait à disparaître», analyse Clément Therme.

 

Candidat battu à la présidentielle de 2017, Ebrahim Raïssi partait largement favori cette année, après la disqualification de la plupart des candidats réformateurs et après l’abandon de plusieurs de ses adversaires dans les jours qui ont précédé le scrutin.

 

Ces dernières semaines, Ebrahim Raïssi a fait campagne sur une vision étatique de l’économie et a promis de lutter contre la pauvreté et la corruption.

 

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

 

Source : RFI, Figaro

Photo : RFI

 

 

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