L’atelier a pour but de faire des leaders communautaires, des relais efficaces dans la lutte contre la désinformation

Lutte contre la désinformation

Des leaders communautaires des Hauts-Bassins outillés

Le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), en partenariat avec l’ONG Search For Common Ground (SFCG), a organisé le mardi 30 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso un atelier sur la désinformation au profit de cinquante leaders communautaires de la région des Hauts-Bassins. Cet atelier de sensibilisation s’est déroulé sous le thème : « Problématique de la désinformation au Burkina Faso ».

Face aux menaces contre la paix et la cohésion sociale du fait de la désinformation et des discours de haine sur les réseaux sociaux, le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), en partenariat avec l’ONG Search For Common Ground (SFCG), a tenu un atelier thématique régional au profit de cinquante leaders communautaires de la région des Hauts-Bassins le mardi 30 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso. Il a porté  sur deux communications. La première était relative à la présentation de CN-CMAPR et la deuxième, sur la problématique de la désinformation. A l’ouverture de la session de formation, le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Yiyé Abraham Somdo, a salué cette initiative qui vient à point nommé.

En effet selon lui, le Burkina Faso vit une situation où les technologies de l’information et de la communication évoluent à une vitesse vertigineuse. Il a fait comprendre que si ces progrès offrent des opportunités extraordinaires pour le développement, ils présentent également des défis considérables, notamment la propagation rapide de la désinformation et des discours de haine. Il a souligné que dans notre pays, ces menaces pèsent lourdement sur la paix et la cohésion sociale.

 

Des participants satisfaits de l’initiative

 

A l’écouter, l’objectif de cet atelier est alors de faire des participants, des relais efficaces dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine sur les réseaux sociaux. « C’est l’occasion qui vous est offerte de vous outiller de sorte à vous permettre de sensibiliser et mobiliser vos communautés respectives contre les dangers de la désinformation », a-t-il laissé entendre.

Il a par ailleurs rappelé que le pays est dans une situation où la population a besoin de résilience à tous les niveaux, même au niveau de la diffusion de l’information et de l’utilisation du numérique. Selon le capitaine Franck Sarambé, représentant le secrétaire permanant du CN-CMAPR, la désinformation est un fléau préexistant au Burkina Faso. Pour lui, ce phénomène s’explique par l’essor des réseaux sociaux, la sophistication des moyens employés par les désinformateurs et le déficit de sensibilisation de certaines populations. Selon ses dires, il est important d’outiller au mieux les leaders communautaires pour mener à bien cette lutte.

A l’en croire le CN-CMAPR fait de l’alerte précoce, du suivi d’un certain nombre d’indicateurs en mesure de détecter les menaces à la sécurité humaine qui pourrait subvenir, et enfin, le renseignement des autorités en vue de leur faire des propositions pour mitiger ou annihiler ces menaces avant qu’elles ne surviennent. Pour les participants, cette initiative est la bienvenue. « Nous sommes aujourd’hui dans un contexte de défis sécuritaire, il n’y a pas seulement les armes qui tuent, mais l’information aussi. Lorsqu’elle est mal véhiculée, elle porte atteinte à toutes les couches sociales », a déclaré Sansan Pacôme Hien, un des participants.

Adaman DRABO

Yéri Augustine LADEDJI

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