Coopération Burkina-Mali
Les acteurs administratifs parlent de la délimitation frontalière à Orodara
Le Secrétariat permanent de la Commission Nationale des Frontières du Burkina et la Direction Nationale des Frontières du Mali ont conjointement organisé du 20 au 21 avril 21, à Orodara, une rencontre d’échanges et de concertation sur la coopération transfrontalière. Cette rencontre a regroupé les acteurs administratifs de la province du Kénédougou au Burkina- Faso et de leurs homologues des cercles de Sikasso et de Yorosso en république sœur du Mali.
L’objectif recherché à travers cet atelier est de promouvoir et renforcer la coopération transfrontalière entre ces deux pays frères et amis intimément liés par l’histoire et la géographie. Il a été conjointement organisé par le Secrétariat permanent de la Commission Nationale des Frontières du Burkina et la Direction Nationale des Frontières du Mali avec l’appui technique et financier de la GIZ/PFUA.
Les travaux ont été co-présidés par Abdallah Pathé Sangaré Haut-commissaire de la province du Kénédougou et Agaly AG Inamoud, préfet de Yorosso par ailleurs chef de la délégation malienne. Gérôme Dakouo, coordonnateur régional de la GIZ /PFUA a laissé entendre qu’il s’agit d’une rencontre d’échange entre frères sur les effets de la délimitation et démarcation des frontière, de la coopération transfrontalière, de la libre circulation des personnes et des biens contre l’insécurité au niveau des frontières. Par ailleurs, il a rappelé que bon nombre d’Etats Ouest Africains ont développé des stratégies spécifiques à la gestion holistique des frontières avec des plans d’action et ont alloué des budgets pour leur mise en œuvre.
Au regard de l’enjeu de cette rencontre M.Dakouo a rassuré les participants de la disponibilité de sa structure à les appuyer pour l’amélioration des conditions de vie des populations frontalières. Au nom de la délégation malienne, Agaly AG Inamoud Yattara, préfet du cercle de Yorosso s’est réjoui d’avoir été associé à cette rencontre d’échanges et de concertation. Pour lui, la politique frontalière d’un état doit privilégier le développement des contacts humains et les échanges frontaliers dans tous les secteurs.
Une feuille de route pour une bonne collaboration transfrontalière
Il a ensuite traduit ses sentiments de gratitude et de reconnaissance aux autorités de la province du kénédougou pour l’accueil chaleureux à leur réservé. A son tour, le haut-commissaire de la province du kénédougou a laissé entendre que cet atelier d’échanges et de concertation entre les acteurs frontaliers trouve son fondement dans le Programme Frontière de l’Union Africaine adopté en juin 2007 à Addis -Abeba. Et de préciser que la situation actuelle des menaces sur la sécurité due à la propagation des réseaux terroristes, à la migration irrégulière et au déficit de gouvernance transfrontalière constitue une préoccupation des communautés frontalières et constitue un défi majeur à la cohabitation pacifique et à l’intégration des peuples. Puis, de rappeler que l’espace que forment la région des Hauts- Bassins et celle de Sikasso est une unité géographique, économique et sociologique caractérisée par une histoire et vécu partagés. Selon lui, l’enjeu est de construire sur la base de cet espace géographique commun et de cette homogénéité culturelle, un espace de croissance partagée, de développement inclusif et d’une résilience plusgrande face aux vulnérabilités de l’environnement.
Durant 48heures, les participants à la rencontre de Orodara ont travaillé en plénière et en groupe à travers des communications portant sur le programme Frontière de l’Union Africaine, la coopération transfrontalière, la coopération sécuritaire et la libre circulation des personnes et des biens.
Au terme destravaux, les deux parties se sont félicitées de la bonne ambiance cordiale et fraternelle qui a prévalu tout au long de cette rencontre puis, ont formulé des recommandations assorties d’une feuille de route pour une bonne collaboration transfrontalière.
Apollinaire KAM
(AIB/ Orodara)
