Complexe écologique PONASI : L’Union européenne s’imprègne des réalisations des projets PONASI 2 et Communautés résilientes
Pô (AIB) – Une délégation de l’Union Européenne (UE) a visité, jeudi 19 octobre 2023, des localités du complexe écologique Pô-Nazinon-Sissili (PONASI) et a échangé avec les acteurs de la mise en œuvre des projets PONASI 2 et Communautés résilientes afin de s’imprégner des actions menées par ces projets qu’elle soutient financièrement.
L’Union européenne (UE) était, jeudi, sur les traces des réalisations des projets PONASI 2 et Communautés résilientes, dont la mise en œuvre bénéficie de son accompagnement financier à hauteur de 4 415 000 euros, soit environ 3 milliards de francs CFA.
La délégation, dirigée par le chef de Coopération de l’UE au Burkina Faso, Diego Escalona, a visité les réalisations dans la zone d’intervention desdits projets portés par un consortium d’ONG, dont les Anges Gardiens de la Nature (AGN). Il s’agit des aires protégées PONASI, un complexe écologique partagé entre les régions du Centre-sud, du Centre-est et du Centre-ouest, qui regroupe le parc national de Pô (PNKT – Parc National Kaboré Tambi), le ranch de Nazinga et la forêt classée de la Sissili.
L’usine de transformation du manioc en produits dérivés tels que l’attiéké, le tapioca et le gari, en construction dans le village de Tiakané (province du Nahouri), a été l’un des sites visités par la délégation. Il s’agit d’une unité dont la mise en route est prévue, en principe, pour décembre 2023, et qui va créer 80 emplois directs et produire 2 tonnes d’attiéké, soit 4 tonnes de manioc par jour, avant d’atteindre sa pleine capacité de production prévue de 10 tonnes d’attiéké, soit 20 tonnes de manioc par jour, a expliqué le directeur exécutif de l’ONG AGN, Benjamin Bassono.
Selon M. Bassono, l’idée sous-jacente à la construction de l’usine est de permettre d’avoir des revenus alternatifs suite aux aides des partenaires, pour poursuivre les activités de sécurisation des aires protégées, créer des emplois directs et indirects pour les communautés hôtes, renforcer les revenus des producteurs de manioc à l’échelle locale et nationale, et mettre à la disposition des consommateurs des produits dérivés du manioc en quantité et en qualité suffisante.
Outre la visite des sites de réalisations, la délégation de l’Union Européenne a échangé avec les parties prenantes de la mise en œuvre des projets PONASI 2 et Communautés résilientes. La rencontre a réuni des autorités administratives, des représentants des forces de défense et de sécurité, des représentants de structures associatives impliquées, des bénéficiaires et des représentants des structures chargées de l’exécution des deux projets.
Concernant le projet PONASI 2, le Directeur Exécutif de AGN a confié qu’il vient renforcer les acquis du projet PONASI 1 arrivé à terme et qui a permis de réduire la vulnérabilité du complexe, d’appuyer l’amélioration de son capital naturel et d’accroître la résilience des communautés riveraines. Il a cité, en guise d’exemple de réalisations du PONASI 2 en cours, le renforcement en moyens roulants et des équipements du centre des opérations de sécurisation, les formations de la ressource humaine, les patrouilles de sécurisation et l’appui à la production végétale comme le manioc. Au bilan, pour le premier semestre de mise en œuvre du projet PONASI 2, on note un taux global de réalisation physique de 47 % avec un taux de consommation budgétaire de 39 %, a dit Benjamin Bassono.
Quant au projet Communautés résilientes, il a fait savoir qu’il a permis la réalisation d’activités permettant le renforcement de la cohésion sociale et l’organisation sociale, le développement d’activités génératrices de revenus et la mise en place des filets sociaux.
Pour le chef de la Coopération de l’Union européenne au Burkina Faso, la conduite des projets PONASI 2 et Communautés résilientes donne des motifs de satisfaction. « Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons vu. Malgré une situation compliquée dans le complexe PONASI, il y a des activités significatives qui sont menées pour protéger la zone, mais aussi et de manière importante, en appui aux populations riveraines », a déclaré Diego Escalona.
Poursuivant, il a laissé entendre que l’Union Européenne reste engagée à continuer son accompagnement pour la mise en œuvre des deux projets et, à leur terme, à discuter des « opportunités ou des besoins en matière de financement qu’il pourrait y avoir pour continuer à appuyer cette région ».
Lancés officiellement en avril 2023, les projets « PONASI 2 » et « Communautés résilientes » couvrent respectivement une période de 24 mois et 35 mois. Avec le projet PONASI 1, c’est au total un montant de 8 millions d’euros, soit environ 5 milliards 300 millions de francs CFA, que l’Union Européenne investit pour la sécurisation du complexe PONASI et le renforcement de la résilience des communautés riveraines.
Agence d’information du Burkina
Mamady ZANGO
