Burkina : Les géants du numérique peuvent maintenant décider du droit à la parole (expert)

Ouagadougou, 27 janv. 2021 (AIB)-La suspension du compte Twitter de Donald Trump (89 millions d’abonnés), montre que les géants du numérique peuvent décider désormais de qui a droit à la parole, fut-il un chef d’Etat, a averti mardi l’expert Maxime Dah.

«Il arrive maintenant ou demain que ce ne soient pas des Etats qui vont museler la population mais des GAFAM (Google, Amazon, Facebook et Microsoft) qui seront à mesure de décider qu’un citoyen, soit-il un chef d’Etat, qu’il n’a plus droit à la parole», a déclaré Maxime Dah.

M. Dah, directeur de l’expertise technique et du contrôle de la Commission de l’informatique et des libertés(CIL), faisait allusion à la suspension du compte Twitter de Donald Trump (89 millions d’abonnés), le 9 janvier dernier, pour sa responsabilité dans les violences qui ont suivi sa défaite électorale.

D’après l’expert, «cela veut dire que nous devons être maîtres de nos données et (que) nous devons surtout réfléchir sur ce que nous partageons sur les différentes plateformes».

Maxime Dah a assuré que les GAFAM, «sont devenus des puissances parce que nous (leur) donnons gratuitement des informations».

En rappel M. Dah réagissait le mardi 26 janvier 202, lors d’un point de presse, à propos de la décision contestée de Whatsapp de partager les données de ses utilisateurs avec sa maison-mère Facebook.

«Là où le débat doit se mener, ce n’est pas de quitter simplement WhatsApp vers Signal ou Signal vers Telegram. La question qui nous ait posée c’est notre responsabilité. Qu’est que nous faisons en utilisant ces différentes plateformes», a-t-il indiqué.

Notons que face à la virulence des critiques et au départ de millions d’utilisateurs vers d’autres messageries telles que Signal et Telegram, WhatsApp a différé le basculement des données du 8 février au 15 mai 2021.

Agence d’information du Burkina

no-ata/aka

 

 

 

 

 

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