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Burkina : Le parti au pouvoir ne décolère pas contre l’opposition politique après des marches
Ouagadougou, 12 juil. 2021, (AIB)- Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) a une fois de plus condamné, l’organisation les 3 et 4 juillet de marches contre le terrorisme par l’opposition politique, en y dénonçant une récupération politique et une division des Burkinabè face à un ennemi commun.
«Le MPP s’indigne et dénonce les raisons malhonnêtes avancées par le Chef de file de l’opposition pour diviser notre peuple au moment où il a le plus besoin de la cohésion et de l’unité autour du Président du Faso et des FDS », a déclaré le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré.
Pour lui, l’évolution du discours au cours des marches de l’opposition politique des 3 et 4 juillet 2021, en soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre le terrorisme, a fini par convaincre son parti et le peuple burkinabè, d’une tentative d’utilisation ou de récupération de l’opposition «des actes terroristes pour des objectifs purement politiciens ».
M. Compaoré s’exprimait lundi à Ouagadougou, à l’occasion d’une conférence de presse sur la situation nationale.
A en croire le patron du MPP, la lutte contre le terrorisme est une bataille «collective» qui se gagne dans la durée et il est inadmissible, selon lui, «d’exploiter l’émotion suscitée par les actes terroristes pour motiver des marches ou provoquer des crises politiques ».
Simon Compaoré faisait allusion, aux marches de l’opposition initiées les 4 et 5 juillet dernier sur toute l’étendue du territoire national, malgré l’appel du président du Faso Roch Kaboré, dans son message, à la nation le 27 juin 2021, à surseoir aux marches et meetings projetés» contre l’insécurité au Burkina Faso.
Quelques jours avant la marche, M. Compaoré avait assuré que ces marches avaient des visées putschistes évidentes.
Dans la nuit du Vendredi 4 au samedi 5 juin dernier, plus de 130 personnes ont été tuées dans une attaque terroriste à Solhan dans la région du Sahel et le 21 juin, 11 policiers ont été tués dans une embuscade à Balsalogo dans la région du Centre -Nord.
Ces incidents ont suscité des manifestations dans certaines localité du pays dont Dori (Sahel) et Titao (Centre-nord) où des populations ont manifesté leur mécontentement, réclamant plus de sécurité, face à l’hydre terroriste.
Le président du MPP a, par ailleurs, appelé l’ensemble des forces vives du pays, à s’unir afin de faire échec au terrorisme qui constitue une menace pour la paix, la cohésion sociale, le vivre-ensemble et l’existence de l’Etat.
« Le sens des responsabilités doit habiter tout un chacun et nous devons nous surpasser et dépasser les clivages, les différences et nos divergences pour sublimer les sentiments de patriotisme », a-t-il recommandé.
A cet effet, Simon Compaoré a soutenu que la lutte contre les «forces du mal » au Burkina Faso doit être l’affaire des Burkinabè sous la direction du gouvernement.
Et d’ajouter que «les Burkinabè doivent savoir s’assumer et prendre leur part de responsabilité dans cette opération anti-terroriste».
Il a aussi rendu hommage aux gendarmes, aux policiers, aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui abattent un travail « colossal » pour la défense et la sécurisation du pays, au péril quotidien de leurs vies.
Depuis 2016 le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes avec près d’un millier de morts, un million 200 mille personnes déplacées ainsi que de nombreux dégâts matériels.
Agence d’information du Burkina
NO/ata/ak