Burkina : Le gouvernement rejette les accusations de déstabilisation de la justice

Ouagadougou, 20 juillet 2020(AIB)-Le gouvernement burkinabè a vigoureusement rejeté les accusations de déstabilisation de la justice, formulées par l’intersyndicale des magistrats, après l’adoption de deux contestés décrets.

«Le gouvernement marque sa surprise de déceler dans la déclaration des syndicats des magistrats, des propos qui s’apparentent à des atteintes à l’honneur et à des injures, émanant de syndicats dont les membres sont justement ceux qui sont chargés de veiller au respect des droits de la personne», a écrit vendredi le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, dans une longue lettre.

Le porte-parole du gouvernement burkinabè réagissait à la déclaration faite le 11 juillet 2020 par trois syndicats de magistrats, accusant l’exécutif d’exécuter un «plan cynique d’embrigadement et de déstabilisation de la magistrature».

Cette sortie des magistrats intervient après, la prise en conseil de ministre, le 8 juillet dernier, de deux décrets dont l’un ramène pour certains magistrats, l’allocation de 2000 FCFA le kilomètre en cas de déménagement à une allocation de 20FCFA le kilomètre, allouée aux autres fonctionnaires.

Le second consacre le refus du gouvernement d’allouer une indemnité de domesticité de 120 000FCFA par mois, en lieu et place du recrutement du personnel domestique.

Pour les syndicats, le gouvernement veut asphyxier financièrement et clochardiser les magistrats, suite aux mouvements d’humeur de plusieurs syndicats, contre l’extension des taxes (IUTS) sur les primes et indemnités des agents publics, décidée en février par le gouvernement.

Mais selon Remis Dandjinou, cette accusation est indécente car le salaire net moyen des magistrats a évolué de 422 mille 791 FCFA en 2015 à  706 mille 860 FCFA en 2016, alors que le salaire net maximal est passé de 830 mille 15FCFA à 1 million 603 mille 760FCFA, sans oublier la prime semestrielle d’investigation et de recherche de 200 mille FCFA et des frais d’installation 500 mille FCFA pour les nouveaux magistrats.

«Le gouvernement rassure les populations et les acteurs judiciaires qu’il n’entend mettre aucune entrave à l’exercice des activités des juridictions. Il n’en a d’ailleurs pas les moyens au regard des textes régissant le fonctionnement actuel de la Justice», a ajouté le ministre, en rapport avec les accusations suggérant que la prise des deux décrets a un lien avec l’instruction de certains dossiers.

Agence d’information du Burkina

ata/ak

Lire l’intégralité de la déclaration (cliquez)

 

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