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Burkina : Des options partenariales et diplomatiques assumées

Ouagadougou 30 déc. 2023 (AIB)- Les autorités de la Transition au Burkina Faso ont affiché, au cours de l’année 2023 qui s’achève, des choix des partenaires du pays qu’elles disent assumer, a-t-on constaté.

L’une des actions remarquables de la diplomatie burkinabè en 2023 est la réouverture, rien que cette semaine (le jeudi 28 décembre dernier) de l’ambassade de Russie au Burkina Faso.

A cette occasion, le chef de la diplomatie burkinabè, Karamogo Jean-Marie Traoré a expliqué que « la réouverture de l’ambassade de Russie au Burkina Faso, 31 ans après, offre la possibilité d’accélérer le traitement d’un certain nombre de dossiers au rythme de la Transition avec un partenaire de taille ».

Avant cet évènement, comme pour baliser le terrain, plusieurs missions d’hommes d’affaire, de techniciens, de diplomates burkinabè ont effectué des missions au pays de Vladmir Poutine. Ouagadougou a également accueilli des spécialistes et diplomates russes.

Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a effectué, en fin juillet, une visite à Saint-Pertersbourg (ville russe) où il a pris part au forum Russie – Afrique.

Le discours qu’il y a tenu, lui a valu un accueil triomphal à son retour à Ouagadougou, le lundi 31 juillet 2023. En effet, dans sa prise de parole au sommet, le capitaine Traoré a clairement affiché la position de son pays concernant les partenariats avec les pays occidentaux.

Le discours du ministre d’Etat Bassolma Bazié à la tribune de l’Organisation des nations unies (ONU) en septembre, lors de à la 78e session de l’Assemblée générale de l’instance mondiale, s’inscrit dans la même dynamique. Il a porté haut la voix du Burkina Faso.

Le ministre a dénoncé la politique française en Afrique et exprimé une nouvelle dynamique d’auto détermination des peuples africains décidés à prendre leur destin en main.

Il a, dans son exposé, cité le poète et écrivain antillais, Aimé Césaire qui estime que « le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France ».

Pour Bassolma Bazié, il n’y a pas de sentiments anti-français en Afrique mais plutôt une sorte de « désaccord avec la politique française pleine de condescendances. « C’est pourquoi, le Burkina Faso choisira de façon souveraine ses partenariats », a-t-il martelé.

Cette position du Burkina est assumée par les premières autorités du pays à commencer par le Chef de l’Etat qui, lorsque l’occasion se présente, dit à qui veut l’entendre qu’aucun autre Etat (fut-il un ancien colon) ne viendra imposer au Pays des hommes intègres, le choix de ses partenaires.

Ainsi, dans les domaines du développement et de la lutte contre le terrorisme, par exemple, les autorités burkinabè actuelles privilégient les partenariats avec des pays comme la Russie, la Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Turkye, etc.

Cependant, des citoyens Burkinabè trouvent que certaines options partenariales actuelles du pays ne sont pas forcément les meilleures, donc sont discutables.

Agence d’information du Burkina

 

AK/ata/ck

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