Yako : Des femmes déplacées formées à la production du Soumbala
Yako, (AIB)-L’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB) en collaboration avec l’Ambassade de France, a organisé du 17 au 21 novembre 2020 à Bouda, une session de formation en technique de production de Soumbala au profit des femmes déplacées internes de Bouda.
Les femmes déplacées internes (FDI) du site d’orpaillage artisanal de Bouda, à une dizaine de kilomètres de Yako pourront désormais faire face à leurs charges financières grâce à une formation de 35 d’entre elles, en technique de production du Soumbala.
Initiée par l’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB), la cérémonie du lancement de la formation a eu le mardi 17 novembre 2020 à Bouda.
La réalisation de l’activité s’inscrit dans le cadre de la mise œuvre d’un Projet dénommé «Projet d’appui à l’autonomisation et au maintien de la cohésion sociale des femmes victimes de la crise sécuritaire dans la Commune de Yako».
De l’avis de la présidente de l’AFEMIB, Lucie Kabré, l’objectif global du projet est de contribuer à améliorer l’accès des femmes affectées par la situation sécuritaire à des emplois économiquement stables dans la commune de Yako.
Durant cinq jours, ces femmes en situation de vulnérabilité ont eu droit à une formation en entrepreneuriat et au démarrage d’une activité économique dont la technique de production de Soumbala ainsi qu’à une sensibilisation sur les enjeux socio-économiques, culturels, en plus de la contribution des collectivités territoriales religieuses et coutumières en cas de crise sociale.
Outre la formation à la technique de production du Soumbala, l’AFEMIB leur a également offert du matériel de production composé entre autres d’un séchoir, de mortiers, de barriques et de plats. Selon
Selon la formatrice Martine Sawadogo, ce sont en tous 20 plats de grains de néré qui vont être séchés au cours de la formation qui va consister entre autres, au calcul du coût et de la gestion.
Mme Sawadogo a d’abord expliqué les étapes de la production du produit très prisé dans les ménages.
La production va consister, à écouter Martine Sawadogo, à décortiquer d’abord les grains de néré, à les cuire et à les laver.
Ensuite à les mettre en fermentation, puis à faire des boulettes avant de mettre le tout dans un séchoir.
A l’issue de cette formation, le souhait de l’AFEMIB, a dit Lucie Kabré, est de faire en sorte que bénéficiaires puissent s’approprier non seulement la technique hygiénique de production du Soumbala mais aussi de pouvoir transformer ce produit forestier non ligneux et de le commercialiser.
«Je demande aux FDI bénéficiaires du projet de se concentrer pour bien apprendre le système de production, car, a-t-on l’habitude de dire qu’il n’ya pas de sot métier. Et en initiant cette formation, c’est une chance que nous offrons à ces femmes afin qu’elles puissent s’autonomiser financièrement et socialement», a dit Mme Kabré.
Elle a adressé ses sincères remerciements au partenaire financier du projet, à l’Ambassade de France à qui, elle a demandé d’étendre «ses actions salvatrices» en faveur d’autres femmes.
Agence d’information du Burkina
Zézouma Elie SANOU