Une rencontre scientifique pour réfléchir à la rééducation humaine en contexte de crise sécuritaire

Ouagadougou, 31 mai 2025 (AIB) – Le Pr François Sawadogo, psychologue cognitiviste des apprentissages et président de l’Association de Développement des Sciences Cognitives et de la Rééducation Humaine (ADSCOR), a présidé un grin scientifique le 31 mai à l’Université virtuelle Ouaga 2000. Cet événement a rassemblé des spécialistes, professeurs d’université, praticiens de terrain, ainsi que des représentants d’ONG et de ministères.

L’objectif principal de cette rencontre était d’examiner le rôle de la remédiation et de la rééducation humaine dans un contexte marqué par les crises sécuritaires, comme celle que traverse actuellement le Burkina Faso.

« La reconstruction ne se limite pas à la lecture ou à l’écriture ; elle inclut également le développement des compétences socio-émotionnelles », a souligné le Pr Sawadogo.

Selon lui, les crises entraînent une vulnérabilité psychologique, cognitive et éducative. De nombreuses personnes, notamment des victimes de guerre ou des populations déplacées, souffrent de traumatismes et de pertes de capacités.

Les discussions ont insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre stratégique global impliquant les divers acteurs concernés. « Si nous n’agissons pas maintenant, les conséquences seront dévastatrices », a averti le Pr Sawadogo.

Il a rappelé que, dans d’autres pays ayant connu des crises similaires, la reconstruction a parfois duré jusqu’à 30 ans.

Bienvenu Taonssa, journaliste à la RTB Télévision, a salué l’initiative et qualifié les participants de « docteurs de la société ».

Il a souligné le rôle des médias dans la mise en lumière de ces efforts, afin que les populations puissent bénéficier des solutions proposées.

Pour la Pr Paré Kaboré Afsata, spécialiste en sciences de l’éducation et en psychopédagogie, cette thématique est cruciale. Elle a mis en évidence les conséquences des traumatismes sur l’investissement des individus dans leur travail, que ce soit en agriculture, en santé ou dans d’autres domaines.

« Tant que les problèmes psychologiques et cognitifs ne sont pas résolus, ils constituent une entrave au développement socio-économique », a-t-elle expliqué.

Les participants ont unanimement appelé à une meilleure communication sur l’importance de ces questions. L’objectif est de sensibiliser les populations et les décideurs afin qu’ils prennent en compte ces dimensions dans les efforts de reconstruction et de développement.

Cette rencontre marque une étape importante dans l’élaboration de stratégies destinées à soutenir les individus affectés par la crise et à préparer une reconstruction durable.

Agence d’Information du Burkina
OSA/ata

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