L’atelier de restitution a rassemblé 88 participants venus du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso,  tous acteurs de l’espace SKBo.

Programme Mobilité Pastorale transfrontalière et Stabilité sociale au Sahel

Un atelier pour valider le schéma d’aménagement pastoral transfrontalier dans l’espace SKBO (SPAT_SKBo)

 Bobo-Dioulasso, (AIB)-Le consortium MOPSS dirigé par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) a tenu un atelier de restitution des résultats de l’étude d’élaboration du schéma d’aménagement pastoral transfrontalier dans l’espace SKBO (Sikasso-Korhogo-Bobo) les 6 et 7 février 2024 à Bobo-Dioulasso.

Le programme Mobilité Pastorale transfrontalière et Stabilité sociale au Sahel (MOPSS) est entré à sa deuxième phase de mise en œuvre. Ainsi, dans l’ambition de renforcer et de poursuivre les acquis du MOPSS-1 en apportant des réponses adaptées à la détérioration du contexte de crise multidimensionnelle (politique, sécuritaire, humanitaire) et aux nouveaux défis qui prévalent dans les zones de mise en œuvre, une étude a été diligentée.

La restitution des résultats de cette étude portant sur l’élaboration du schéma d’aménagement pastoral transfrontalier dans l’espace SKBO (Sikasso-Korhogo-Bobo) s’est tenu du 6 au 7 février 2024 à Bobo-Dioulasso. L’objectif de la rencontre est de restituer les résultats de l’étude d’élaboration du schéma d’aménagement pastoral transfrontalier, en vue de son adoption.

Selon le représentant de la Directrice pays de SNV Burkina Faso, Honoré Zidouemba, l’étude est le fruit d’efforts conjugués, qui a fait l’objet, d’ateliers pays de concertation des acteurs, de diagnostic participatifs et d’élaboration de plan d’actions

En outre, elle a permis d’élaborer une feuille de route de diffusion et de plaidoyer, en vue de développer des partenariats pour le financement de ce schéma. Selon le représentant de la directrice pays de SNV Burkina Faso, Honoré Zidouemba, doter les acteurs, les intercommunalités, d’un tel outil, est une belle initiative très importante qui promet de transformer le pastoralisme et la transhumance dans cet espace transfrontalier partagé par le Burkina Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire.

Pour lui, les résultats de la présente étude, constituent l’épine dorsale sur laquelle, les actions du projet devront se bâtir, en vue de contribuer efficacement à la cohésion sociale des communautés, dans les zones de transhumance transfrontalière de l’espace SKBo.

 

Contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations

 Pour la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, dans ce vaste espace SKBO, le pastoralisme a un rôle socioéconomique très important, en référence à sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) agricole, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’insertion socioprofessionnelle des populations : « Il constitue également une source importante d’emplois pour les populations locales, notamment les jeunes et les femmes », a indiqué Mme Konaté.

Selon le conseiller en développement économique rural pour le Programme MOPSS-2, Marcel Da, l’enjeu de cet atelier est dans un premier temps, de rassembler l’ensemble des acteurs concernés par le pastoralisme et la transhumance transfrontalière de l’espace SKBo, à examiner les documents de l’étude, à faire des amendements et à l’adopter.

Mme la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, a invité les participants à faire des propositions afin de renforcer les relations de collaboration entre l’ensemble des acteurs.

« Ensuite l’ensemble des acteurs vont réfléchir sur les partenariats de mise en œuvre et de financement de ce schéma d’aménagement qui a été assorti d’un plan d’action », a souligné M. Da. Quant au représentant des producteurs, Yaya Barry, il s’est réjoui de la mise en œuvre du MOPSS-2 car il leur permet d’asseoir leur mode de vie qui est la transhumance.

« Le MOPSS nous a aidé à faire des pistes et des forages et cela nous permet d’être connu et d’aller et revenir d’un endroit à un autre », a-t-il ajouté. Pour rappel, le programme MOPSS-2 est accompagné par trois partenaires techniques et financiers, que sont l’Agence Suédoise de Coopération Internationale au Développement (Asdi), l’Agence Danoise pour le Développement International (Danida) et la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDC).

Le représentant des producteurs, Yaya Barry : « Le programme nous permet d’avoir une totale réussite de l’élevage car l’animal qui bouge est mille fois mieux que l’animal qui reste sur place et cela fait aussi du bonheur pour l’environnement ».

Officiellement lancé en octobre 2023, il interviendra dans 7 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Togo) au niveau de trois sous espaces transfrontaliers : le Liptako Gourma, le Kénédougou ou espace SKBo et la zone Bénin-Burkina Faso-Togo-Ghana (BBTG). D’un coût global de plus de sept milliards FCFA, le programme sera mis en œuvre par un consortium de six partenaires.

Il s’agit de SNV, du Réseau Billital Maroobé (RBM), de l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS), du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), de Hub Rural et de CARE Danemark.

Agence d’information du Burkina

Noufou NEBIE

 

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