Sanguié : La Foire du dindon et du porc renaît de ses cendres après quatre ans de pause
Réo, (AIB) – Après quatre ans de pause, la foire du dindon et du porc du Sanguié, initiative du Centre de formation Eya Marie de Réo, a repris du service à Réo, grâce à la tenue de sa 11e édition les 23 et 24 décembre 2023, avec pour thème : « Ensemble, soutenons la résilience des éleveurs du Sanguié ».
Placée sous le patronage du Haut-commissaire de la province du Sanguié, Talari Germaine Ouoba, et du parrainage du président exécutif de l’ONG Eau Vive International, Jean Bosco Bazié, la 11ème foire du dindon et du porc du Sanguié s’est tenue sous de bons auspices. En effet, après près de quatre années d’hibernation, du fait du coronavirus et de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, ladite foire refait surface, avec pour ambition de magnifier le labeur des éleveurs du Sanguié.
Selon le promoteur, Gilbert Bassolé, cette foire est une vitrine d’envergure nationale permettant non seulement de créer des opportunités de visibilité et de vente pour les vaillants producteurs mais aussi de valoriser la culture du pays lyolo (territoire des lielas) en ce sens que l’élevage du dindon et du porc, plus qu’une activité génératrice de revenus, demeure l’identité culturelle du Sanguié.
Il était donc hors de question de laisser mourir une telle activité si chère à la province, a-t-il confié. Et de conclure en ces termes : « C’est du reste, eu égard à cette importance, que l’accompagnement des autorités provinciales a été sollicité pour marquer d’une pierre blanche la relance de l’activité. »
À noter que cette 11ème édition dite de relance a accueilli vingt exposants, dont quinze pour le dindon et cinq pour le porc.
L’un d’eux, Yacouba Badolo, producteur de dindons à Didyr, dit être aux anges avec cette reprise de la foire, qui est très importante à ses yeux. Et d’expliquer : « Lorsque la foire du dindon est dormante, cette situation handicape beaucoup nos activités sur le plan de la visibilité, de l’écoulement mais également de l’encadrement conséquent des services techniques de l’élevage. »
Et au parrain, Jean Bosco Bazié, de renchérir : « Nous autres, nous avons baigné dans ces activités depuis l’enfance et c’est grâce à celles-ci que nombre de parents ont pu offrir de meilleures conditions de vie à leurs familles et surtout permettre à leurs enfants d’aller loin dans les études. »
C’est dire donc que « nous ne pouvons pas nous mettre en marge de cette initiative qui participe fortement au développement socioéconomique de la province du Sanguié, de la région du Centre-Ouest voire du pays’’.
Le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Boubacar Nouhoun Traoré, , a, au regard des difficultés évoquées par les producteurs, sollicité un meilleur accompagnement des services techniques de l’élevage.
Agence d’information du Burkina
PB/ata
