MUSIQUE-BUR-RETRAITE

Sami Rama annonce la fin de sa carrière musicale

Ouagadougou, 9 fév. 2021 (AIB) – L’artiste musicienne Sami Rama a annoncé depuis l’Allemagne où elle réside, la fin de sa carrière musicale, à la faveur de la célébration de ses 50 ans, a-t-on appris de sources proches de la chanteuse.

C’est une Ramatou Goumbané alias Sami Rama de son vrai nom, voilée et en larme qui s’est exprimé par vidéo (près de 58 minutes) pour annoncer la fin de sa carrière musicale.

« Je viens auprès de vous, vous demandez 1000 fois pardon, de vous avoir entraîné dans mon rêve et de m’être arrêtée en cours de chemin. Pardonnez-moi du fond du cœur de partir au moment où vous espériez de moi de nouvelles réalisations. J’ai toujours nourri le rêve de vous donner le meilleur de moi, mais je suis désolée de mettre fin à cette aventure », s’est-elle exprimée.

Pourquoi une telle décision ? La Gazelle du Boulgou dit vouloir s’approcher plus de Dieu. « La voie de Dieu, n’est pas celui des humains. J’ai toujours rêvé de mener une vie pieuse, j’ai été interpellé par ce manquement et ma conscience m’a grondé, Alors, j’ai décidé de reparer ce manquement qui me perturbait. Alors, j’ai pris la décision d’installer la régularité et de faire des recherches sur Dieu et sur sa parole pour une meilleure et sincère pratique », a-t-elle dit.

« Je suis allée auprès de mon créateur et j’ai déposé toute ma vie à ses pieds et je me suis mise dans une période de médiation, de lecture, de prières, de jeûne, je me suis isolée, afin de mieux discerner et comprendre des choses. Ce fut un cheminement qui a recadré mes élans, ma vision, mes rêves, un processus qui a installé et écrit quelque chose de nouveau en moi et petit à petit je me suis éloignée de l’univers de la scène, car mon âme avait besoin de connaître un nouvel horizon ».

La musique et la native d’Adjamé (quartier d’Abidjan, Côte d’Ivoire) reste désormais un souvenir et « abandonné une chose qu’on a mis presque toute sa vie à construire et s’arrêter au moment où véritablement les choses se mettaient en place, croyez-moi ce n’est pas facile. Si j’ai mis du temps avant de vous l’annoncer, c’est parce que une telle décision ne se décide pas du jour au lendemain. C’est un processus, c’est une lutte entre l’âme et mes passions ».

Après cette fin de carrière Sami Rama dit vouloir écrire un livre qui raconte son aventure musicale.

Depuis sa tendre enfance Sami Rama a toujours rêvé de devenir une artiste-musicienne. Elle intègre les petits chanteurs aux poings levés, puis les Colombes de la Révolution burkinabè. Grâce à Bazar Music, en 1989, elle commence une carrière solo avec son tout premier album intitulé Dounia (le monde).

Trois ans plus tard, elle sort un autre album, un hommage à sa mère, dénommé N’na (maman).En 2001, elle signe Afriqui Bii (Afrique où es-tu ?), une œuvre qui relate les difficultés du continent africain. Son élan artistique sera brisé par un mal à la gorge qui affectera ses cordes vocales.

Elle refuse d’abandonner ses fans sur un coup dur et se fait soigner en France. Pendant ces moments difficiles et convaincue de vaincre la maladie, elle compose et sort « Y croire », un hymne à la positivité et au combat dans la vie. C’est le grand succès de l’année 2005.

Ainsi, suivent des spectacles au Burkina Faso, dans la sous-région et en Europe. Elle prend une année sabbatique pour s’occuper de son association, Dacouan-han, qui vient en aide aux enfants démunis et de son entreprise de vêtements.

Son engagement pour les enfants en difficulté sera exploité par l’ONG Village SOS enfants qui lui attribuera le titre d’ambassadeur de bonne volonté. Sami Rama, c’est aussi de nombreuses distinctions.

Le talent de la gazelle du Boulgou(son surnom) a été maintes fois reconnu, à travers plusieurs prix. Parmi lesquels, le premier prix dans la catégorie vedette de la musique à la Semaine nationale de la culture (SNC) en 1996, le Kundé de la meilleure chanteuse féminine en 2002, lauréate du concours de la Francophonie.

Le mariage religieux de Ramatou Goumbané alias Sami Rama a été fait à la mosquée le samedi 4 janvier 2014 à Dassui, son village situé dans la commune rurale de Garango, avec Tarik Goltzsch, (consultant allemand). Le couple a consolidé ses liens plus tard avec le mariage civil, en Allemagne.
Agence d’information du Burkina
AS/ata/ak

 

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