Promotion de la paix: La Coalition Jam appelle à tendre la main aux ex combattants

Ouagadougou, (AIB)-Au terme de sa caravane qui a rassemblé près de 2000 personnes dans six régions du Burkina Faso, la Coalition Jam pour la paix et la cohésion sociale (CJPaCS) a formulé le dimanche 7 février 2021, des recommandations au nombre desquelles, une amnistie pour les présumés terroristes en détention et l’autonomisation pour les jeunes et les femmes.

 La Coalition Jam veut contribuer à la consolidation de la paix et de cohésion sociale, en échangeant avec les leaders d’opinions des différentes communautés affectées par le terrorisme. Pour ce faire, elle a lancé le 18 décembre 2021 dans la ville de Djibo, une caravane pour permettre aux populations de proposer des solutions et des recommandations «fortes» pour la de paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.

Cette tournée sous le thème «Rôles et responsabilités des leaders d’opinions dans la quête de la paix et cohésion sociale», a regroupé entre 1 800 et 2 000 hommes de toutes les composantes de la Nation.

La rencontre de Ouagadougou, le dimanche 07 janvier 2021 avait une visée double. Il s’agit d’une part de recueillir les préoccupations et les pistes de solutions des acteurs de la région du Centre et d’autres part, de faire la synthèse des différentes sessions.

Le porte-parole de la CJPaCS, Dr Ali Ouédraogo, présentant la déclaration de Ouagadougou, a signalé que l’ensemble des Burkinabè ainsi que ceux ont pris les armes contre le pays, sont tous excédés par la crise sécuritaire qui existe au Burkina.

Selon M. Ouédraogo, le plus urgent aujourd’hui, c’est œuvrer ensemble à un retour «rapide» de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso.

Il a, entre autres, invité les autorités à tendre la main à ceux qui ont pris les armes contre leur pays afin qu’ils les déposent et viennent à la table de dialogue, à accorder une amnistie aux présumés terroristes en détention et à œuvrer à l’autonomisation des jeunes et femmes.

Ali Ouédraogo a exhorté l’Etat à accélérer la relance du développement économique des régions « durement» affectées par l’insécurité, réformer le système éducatif par des valeurs de citoyenneté.

Il a également appelé à relire, à vulgariser et à appliquer les textes sur le foncier et à lutter contre la corruption dans l’administration publique.

D’après le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, depuis quelques années, un constat laisse apparaître que le pays a mal à sa cohésion sociale.

M. Diabré a expliqué que la cérémonie de clôture de la caravane pour la paix et la cohésion sociale apparait comme un moment important, au regard de l’immensité et de l’urgence de la question dans le pays.

«Je salue et j’encourage les initiateurs de cette caravane pour la paix et la cohésion sociale, plus exactement, la Coalition pour la paix et la cohésion sociale qui en est la structure faîtière», a-t-il confié.

A l’en croire, le pays qui est sous les coups des péripéties de divers ordres et origines, a perdu sa quiétude ancestrale qui le caractérisait   et le vivre-ensemble est en voie d’effritement «dangereux».

Le ministre d’Etat Diabré, a indiqué que les conclusions de la caravane constituent un tremplin pour toute la nation burkinabè, des repères pour asseoir et consolider une paix durable, gage d’une stabilité et d’une cohésion sociale.

«Tant que notre Nation ne retrouvera pas la paix et sa quiétude d’antan, personne ne devrait baisser les bras », a-t-il renchérit.

Selon le président de la Coalition Jam pour la paix et la cohésion sociale(CJPaCS), El Hadj Moussa Cissé, les caravaniers ont parcouru, les localités de Djibo, de Fada N’Gourma, de Ouahigouya, Dédougou, Kaya et Bobo Dioulasso pour rencontrer les leaders d’opinions de diverses sensibilités dans 11 régions du pays sur la question de la paix et de la cohésion sociale.

M. Cissé, s’est réjoui de l’initiative de sa coalition pour promouvoir le vivre ensemble au pays des Hommes intègres.

Pour lui, le Burkina deviendra un havre de paix que si les recommandions des différentes consultations des couches sociales sont mises en œuvre par le gouvernement.

El Hadj Moussa Cissé, a également appelé chaque citoyen à être un ambassadeur de la paix et de la cohésion sociale dans son milieu de vie et de travail.

«La Coalition voudrait aussi exprimer ses remerciements à l’endroit des participants pour leurs précieuses contributions», a-t-il soutenu.

Agence d’information du Burkina

Nida OUEDRAOGO

 

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