Le chef de la Coopération suisse au Burkina Faso, Jean Michel Limat s’est réjoui de la tenue de la session.

Projet MODHEM+ : le Comité technique de suivi examine les actions des composantes informationnelles et infrastructures pastorales

Manga, (AIB)-Le Comité technique de suivi (CTS) du projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agro-pasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire au Burkina Faso (MODHEM+) a tenu, mercredi 8 décembre 2021, à Manga (région du Centre-sud) une session pour examiner les actions menées après une année de mise en œuvre de ses composantes informationnelle et infrastructures pastorales.

Face au défi de l’accès aux informations des agropasteurs et éleveurs en vue d’améliorer la performance de leurs exploitations, le ministère des Ressources animales et Halieutiques (MRAH) et ses partenaires en collaboration avec l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) comme chef de file du consortium, mettent en œuvre le Projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agro-pasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire au Burkina Faso (MODHEM+).

Dans sa composante informationnelle, l’initiative vise l’amélioration  la résilience des éleveurs pasteurs et les agriculteurs affectés par les évènements climatiques extrêmes grâce à l’accès et l’utilisation de données géo-satellitaires ainsi qu’à l’amélioration de leur sécurité alimentaire par la génération des bénéficies socioéconomiques.

A ce volet informationnel, financé par l’Ambassade des Pays-Bas au Burkina, s’ajoutent le volet des infrastructures pastorales, initiées grâce au soutien financier du bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso (DDC) dans le cadre du programme Resilia.

Les membres du CTS vont faire des recommandations pour une gestion adaptive du projet au contexte sécuritaire.

Lesdites actions de cette composante encore appelée MODHEM+ DDC, seront mises en œuvre du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2024. Ses principaux axes d’intervention sont l’amélioration de l’accès aux ressources et infrastructures pastorales, l’amélioration des revenus et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pasteurs et des agropasteurs, l’amélioration de la prévention et la résolution pacifique des conflits et le renforcement des capacités des acteurs contribuant ainsi à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux.

En se réunissant à Manga en session commune aux deux composantes, il était question pour les membres du Comité technique de suivi (CTS) de prendre connaissance de l’état de mise en œuvre du projet MODHEM+ et du niveau de progression de ses différentes composantes.

A l’issue de la rencontre, il est attendu aussi du comité des recommandations pour «plus de résultats et d’impacts du projet sur le terrain», a souligné le secrétaire général du MRAH, Hervé Zoungrana président du Comité technique de Suivi.

Le SG du MRAH, Hervé Zoungrana a noté que l’état de mise en œuvre des composantes du MODHEM+ sera porté à la connaissance des participants.

A l’écouter, en une année de mise en œuvre du MODHEM +, l’initiative a permis, grâce au partenariat avec la téléphonie mobile Orange, l’enclenchement «du dispositif qui permet aux agropasteurs et éleveurs de pouvoir utiliser le téléphone pour s’informer sur l’existence et de la disponibilité des ressources naturelles afin de mieux organiser leur transhumance, de s’informer sur l’existence, la disponibilité ou la proximité des postes des soins de santé, l’existence ou la proximité des parcs de vaccination, de l’eau et les informations climatiques ».

Le projet donne aussi l’avantage, aujourd’hui, aux éleveurs et agropasteurs de s’informer sur les prix des produits agricoles et d’élevage de même les produits forestiers non ligneux ainsi que la possibilité de vente des produits agro-sylvo-pastoraux par le biais d’un ‘’market place’’ qui est un marché en ligne denomée GARBAL YAAR, une plateforme lancée courant novembre dernier.

Se réjouissant de l’initiative de la session du CTS, le Chef de la Coopération suisse au Burkina Faso, Jean Michel Limat, a estimé qu’il était important de tenir la rencontre pour situer davantage les parties prenantes sur l’évolution de la mise en œuvre du projet MODHEM+.

Concernant son volet infrastructures pastorales, M. Limat a salué les efforts déployés, estimant qu’ils permettront, bientôt, le démarrage effectif des différents chantiers y relatifs.

«On est conscient qu’à onze mois on n’aura pas encore de grosses réalisations mais nous savons qu’il y’a eu un gros travail qui a été mené avec les acteurs, le ministère des Ressources animales avec les communes pour que les infrastructures puissent démarrer dans le courant de l’année prochaine», a-t-il dit.

Le projet MODHEM+ dans sa composante infrastructure intervient dans 20 communes du Burkina Faso reparties dans quatre régions que sont le Centre-sud, le Centre-ouest, le Sud-ouest et les Cascades. Il cible particulièrement les éleveurs, les agropasteurs et les communautés locales avec un accent particulier mis sur les femmes et les jeunes. A terme, il compte toucher au total 290 000 acteurs directs et plus de 800 000 acteurs indirects dans les différentes zones d’intervention.

Les acteurs se sont félicités du taux d’exécution qui avoisine 65% dans un contexte sanitaire et sécuritaire difficile qui a nécessité une relocalisation de certaines infrastructures des zones aux défis sécuritaires élevés.

Agence d’information du Burkina

Mamady ZANGO

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