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Passoré : Des mauvaises pratiques constatées à l’État civil

Yako (AIB)- Le Haut-commissaire de la province du Passoré Ousmane Balima a relevé le 19 décembre 2019, de nombreuses irrégularités aux services d’Etat civil de certaines communes, au nombre des desquelles le manque de qualification de certains agents, de l’indisponibilité répétitive des officiers, le mauvais remplissage et archivage des registres.

Le Haut-commissaire de la Province du Passoré, Ousmane Balima a présidé le jeudi 19 décembre 2019, à Yako, la deuxième session ordinaire de l’année 2019 du Cadre de concertation provincial du Passoré (CCP).

Ce sont au total 51 participants composés majoritairement des présidents des collectivités territoriales, des préfets et les chefs des Etats civils issus des 9 Communes de la Province qui ont marqué leur présence.

La session avait pour objectif principal d’adopter le compte rendu de la première session ordinaire de l’année 2019 et de faire le point de la situation de l’Etat civil dans l’ensemble des 9 Communes de la province.

Selon Ousmane Balima, les services de l’Etat civil de la province rencontrent de nombreuses difficultés qui entravent la fiabilité du processus de dénombrement des naissances.

A en croire M.Balima, ces difficultés sont entre autres liées à l’insuffisance de personnel, au manque de qualification des agents recrutés, à l’indisponibilité des officiers de l’Etat civil, au mauvais remplissage et archivage des registres.

Pour le spécialiste de l’État civil au sein de l’ONG EDUCO, Issouf Ilboudo, les difficultés que rencontrent les services de l’Etat civil au Passoré sont en partie liées à la défaillance ou au non fonctionnement de bon nombre de formations sanitaires dans la province.

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«Sur les 62 formations sanitaires que compte le Passoré, seules 2 formations sont déclarées fonctionnelles et aptes dans le processus d’identification des naissances. C’est la preuve que beaucoup d’efforts restent à faire en vue d’améliorer l’enregistrement des naissances dans les formations sanitaires», a ajouté Issouf Ilboubo.

Ousmane Balima a tenu à préciser qu’une solution est tout de même   envisageable afin de remédier définitivement ces irrégularités.

Il s’agit selon lui, de la mise en place d’un logiciel permettant de générer efficacement l’Etat civil au Burkina Faso.

«Sinon, ce qu’on constate au niveau des différents services d’enregistrements des naissances, est assez désagréable. C’est pourquoi je souhaite que la mise en place de ce logiciel soit effective dans de brefs délais» a indiqué l’autorité.

En attendant l’effectivité de cette mesure, Ousmane Balima a demandé aux différents maires de cette localité de la région du Nord de bien former et renforcer continuellement les capacités du personnel recruté pour une bonne exécution des tâches au sein des services.

« J’invite les présidents des collectivités territoriales à créer des centres secondaires en vue d’améliorer l’enregistrement des naissances, outre la sensibilisation des populations à l’importance de déclarer les naissances au niveau de l’officier de l’Etat civil», a-t-il conclu.

Agence d’information du Burkina

Zezouma Elie SANOU

 

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