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Le Niger retire le permis d’exploitation d’uranium à l’entreprise française ORANO (ex-Areva)

Ouagadougou, 21 juin 2024 (AIB) – Le Niger a retiré à Orano, une entreprise française anciennement connue sous le nom de Areva, le permis d’exploiter le gisement d’uranium de Imouraren, considéré comme l’un des plus grands gisements d’uranium au monde et situé au nord du pays.

«Le ministre des Mines le Colonel de police Abarchi Ousmane a notifié au Directeur général d’Imouraren SA, que le terrain couvert par le «Permis Imouraren» fait retour au domaine public et se trouve libéré de tout droit en résultant», rapporte ce vendredi l’Agence nigérienne de presse (ANP)

Orano dit avoir pris «acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement» selon des informations diffusées aussi bien par l’Agence nigérienne de presse et que par l’Agence française de presse.

Orano s’est dit ouvert aux discussions avec les autorités du Niger mais prévient qu’il se réserve le droit de «contester» cette décision de retrait du permis d’exploitation devant les instances judiciaires nationales ou internationales.

Le ministère nigérien en charge des mines avait prévenu les responsables d’Orano, le 11 juin 2024, que  le permis qui leur a été accordé pour le site d’Imouraren serait retiré si l’entreprise n’entreprenait pas des travaux d’exploitation, dans un délai de trois mois, et ce après un premier avertissement daté de février.

Les responsables de Orano avaient réagi aux avertissements en proposant un plan d’intervention qui ne répondait pas aux attentes du Niger.

Orano, exploite les gisements d’uranium du Niger depuis plus de 50 ans. Son site d’exploitation situé dans la région d’Arlit est toujours en activité.

Environ un quart de l’approvisionnement en uranium naturel aux centrales nucléaires européennes en 2022 provenait du Niger, le 2e pays derrière le Kazakhstan et devant le Canada, selon l’AFP

Les autorités nigériennes au moins depuis le président Tandja ont toujours manifesté leurs insatisfactions de l’exploitation des mines du pays.

Agence d’Information du Burkina

CK/ata

 

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