Fada N’Gourma : Dix présumés délinquants dans les filets de la Police
Fada N’Gourma 9 février 2024 (AIB) -Le Service régional de la police judiciaire de l’Est a présenté, hier jeudi 8 février 2024, au cours d’un point de presse, dix présumés délinquants, auteurs de plusieurs actes de grand banditisme dans les régions de l’Est et du Centre-Est et à la frontière du Ghana.
Après plus de dix ans d’opérations sur les axes routiers Fada-Ountandéni, Fada-Ouaga, Fada-Bogandé, dans des domiciles et des commerces, dix présumés braqueurs dont une femme ont été interpellés, courant janvier 2024, à l’issue de l’enquête du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de l’Est.
Présentés à la presse, hier jeudi 8 février 2024, à Fada N’Gourma, au cours d’un point de presse, ces délinquants appartiendraient à un gang de 12 membres, spécialisé dans les attaques à main armée dans les régions de l’Est et du Centre-Est et à la frontière du Ghana.
Le chef du SRPJ de l’Est, le commissaire de Police Zakaria Traoré a expliqué que 5 d’entre eux ont été interpellés à Fada, 4 à Koupéla dont le chef du gang et son épouse (19 ans) et 1 à Toussiana dans les Hauts Bassins.
A l’entendre, parmi les 10 individus qui se sont présentés comme étant des orpailleurs, un est de nationalité étrangère.
Aussi, Zakaria Traoré a indiqué que l’opération de traque a permis de saisir divers matériels. Ce sont : huit motos, quatre pistolets automatiques, 24 téléphones portables, une somme de 500 mille francs CFA, des devises étrangères (cedi ghanéen, naira nigérian, réais brésilien), des amulettes…
Le préjudice serait bien plus important. Chaque année, les malfrats retirent de force plus de 100 motocyclettes à des citoyens. C’est une déclaration de leurs bourreaux pendant les interrogatoires qui donne froid dans le dos, a soutenu le commissaire Traoré.
A la question de savoir si le gang était de mèche avec des groupes armés terroristes, il a répondu par la négative, se référant aux éléments décelés à cette étape de l’enquête.
Pour ce qui est de leur mode opératoire, a-t-il expliqué, le gang se retrouve chez l’un d’eux à partir de 18 heures pour la planification de leurs actions du jour.
Après la planification, a poursuivi le commissaire Traoré, un binôme se rend sur le terrain déjà identifié afin de s’assurer qu’aucune force n’est présente.
« Dès leur retour, une autre équipe armée sur une motocyclette se rend sur le terrain, braque la lumière de leur lampe torche sur le visage de leur victime, l’obligeant à s’immobiliser. Ils maintiennent leurs armes sur elle et la dépossède de tous ses biens. Si la victime refuse d’obtempérer, les braqueurs font usage de la force et de leurs armes », a-t-il fait savoir.
Les dix individus dont l’âge est compris entre 19 et 49 ans risquent une peine d’emprisonnement de onze ans à la perpétuité et une amende allant de 5 à 50 millions francs CFA, selon le code pénal.
Agence d’Information du Burkina