Burkina : Une association veut permettre à la nouvelle génération de connaitre les valeurs orales
Ouagadougou, 30 mai 2023 (AIB)-L’association Somkieta pour la conservation des valeurs culturelles orales, a initié samedi, une nuit dédiée aux cultures orales, afin de permettre à la nouvelle génération de les connaitre.
«C’est une initiative qu’on a entrepris pour permettre à tous de connaitre ce qu’il y a comme sources orales au Burkina Faso », a déclaré le président du Comité d’organisation (CO) de la nuit des cultures orales, Somkieta Innocent Ouédraogo.
Pour lui, la nouvelle génération doit connaitre ses origines et cela doit passer par les cultures orales que nos ancêtres nous ont léguées.
M. Ouédraogo s’exprimait le samedi 27 mai 2023 , au musée national de Ouagadougou, à l’occasion de la première édition de la nuit des cultures orales, sous le thème « Oralité, production culturelle et vivre ensemble ».
Il a par ailleurs expliqué que l’initiative du comité d’organisation va permettre aux Burkinabè de connaitre leurs bases, en allant puiser dans les archives qui seront collectées pour éduquer la Nation.
«Quand on pose des questions à la jeunesse concernant leur propre histoire, elle nous dit qu’elle n’est pas née au village donc elle ne maitrise pas ses origines», a-t-il soutenu.
Somkieta Innocent Ouédraogo a indiqué que l’exposition des objets du musée de la parole du monde noir Gomsomkeita au musée national, consiste à faire découvrir au Burkinabè des « paroles sacrées, de dignité, d’éducation », qui vont contribuer véritablement à ce que la jeunesse prenne conscience de leurs richesses.
Le représentant du Mogho Naaba Baongho, Zoukongue Naaba Sonré de Wemtingua, a salué l’initiative.
A ses dires, le Mogho Naaba Baongho ne peut pas se départir de tout ce qui est en lien avec la culture et la cohésion sociale, car selon lui, il demeure un acteur de paix, un acteur de développement.
«Quand on parle du vivre-ensemble, il faut tout faire pour que les paroles que nous allons adresser à autrui ne touchent pas à sa sensibilité», a-t-il poursuivi.
Le représentant du ministre en charge de la Culture, Moussa Dicko, a noté que le département doit accompagner techniquement et financièrement les acteurs culturels pour le développement du secteur au Burkina Faso.
«C’est une initiative noble et très importante parce que celui qui parle de culture se sent interpeller et concerner par la question de l’oralité», a-t-il confié.
Notons que cette première de la nuit de cultures orales a été sur le patronage du Mogho Naaba Baongho.
Agence d’information du Burkina
KSG/no/ata