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Burkina : Un réseau de journalistes interpelle sur les avortements clandestins

Ouagadougou, (AIB)-Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REPMASEN-Burkina), a organisé, en partenariat avec l’ONG IPAS, le jeudi 25 mars 2021, un forum sur la nécessité de «rompre le silence sur les avortements non sécurisés», afin de sauver des vies.

Selon une étude en date de 2012, environ 105 mille cas d’avortements clandestins chez les femmes de 15 à 49 ans, ont été enregistrés au Burkina Faso. L’annuaire statistique 2018 du ministère de la Santé affirme que près de 11% des décès maternels sont liés aux avortements compliqués et que 87 200 femmes ont pratiqué un avortement clandestin au moins une fois dans leur vie.

Ces chiffres ont été communiqués le jeudi 25 mars 2021, par le facilitateur, Dr Souleymane Kaboré de Engender health Burkina, lors du forum national sur l’imprégnation des hommes et femmes des médias en droit de la santé sexuelle et reproductive(DSSR).

M. Kaboré a précisé qu’au moins 72% des femmes rurales font recours aux praticiens traditionnels et 74% de celles urbaines, à un personnel médical formé tels que les médecins, les agents de santé ou sages-femmes et autres accoucheurs qualifiés.

Selon Dr Souleymane Kaboré, ces statistiques sont élevées parce que seulement 1/3 des femmes sont informées de la possibilité d’avorter légalement.

A l’en croire, l’avortement sécurisé est autorisé dans quatre conditions au Burkina Faso à savoir, en cas de viol, d’inceste, de malformation grave du fœtus et en cas de compromission de la santé de la mère enceinte.

«Ce sont des conditions assez rigides qui ne permettent pas aux femmes et aux jeunes filles même si elles respectent les conditions d’avoir accès aux services d’avortement sécurisés. Ces femmes se retrouvent à faire des avortements clandestins, non sécurisés», a-t-il indiqué.

Les échanges avec les autres communicateurs Awa Yanogo, Kisito Ouédraogo et Joseph Ido, ont permis de s’appesantir entre autres sur l’état des lieux  des avortements  et leurs conséquences, le regard de l’opinion publique, les textes juridiques qui encadrent l’avortement et les soins après avortement.

D’après la coordonnatrice du REPMASEN/Burkina, Bénédicte Zouré née Sawadogo, la formation va permettre aux journalistes de comprendre l’impact du phénomène des avortements clandestins, à travers des chiffres inquiétants sur le Burkina et sur le continent africain.

Pour elle, la rencontre consiste à amener les autorités politiques à prendre de bons textes sur l’avortement sécurisé pour mieux protéger la femme et l’enfant.

Mme Zouré a   également souhaité que les hommes et femmes des medias fassent des productions journalistiques pour interpeller les Burkinabè sur les cas «dramatiques» des avortements non sécurisés au Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina

NO/ata/ak

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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