Burkina : Un conférencier appelle à éradiquer le franc CFA pour une véritable indépendance économique
Ouagadougou, 30 oct. 2025 (AIB)-Des Afro-descendants et membres de la diaspora africaine ont participé jeudi à Ouagadougou à un panel sur les questions économiques et monétaires africaines. Le conférencier, Dr Williams Wallace, a invité les nations africaines à se libérer du franc CFA et à créer une monnaie africaine unie, basée sur les ressources du continent, afin d’assurer une réelle indépendance financière.
Le franc CFA « n’est qu’un instrument de contrôle économique » utilisé pour maintenir les pays africains dans une dépendance structurelle. « Tant que nous utiliserons une monnaie imprimée et contrôlée à l’extérieur, notre développement restera bloqué », a soutenu le conférencier en analysant le thème : « L’asservissement économique : le FMI, le franc CFA, le pillage des ressources ».
Selon lui, l’Afrique doit rompre sa dépendance vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui entretiennent un cercle vicieux d’appauvrissement du continent à travers leurs prêts conditionnés. Il a appelé à la création d’un fonds souverain africain de développement et à l’instauration d’une monnaie commune autonome.
Il a estimé que les dettes contractées par les pays africains sont « largement compensées » par les ressources naturelles sous-évaluées que le continent a fournies au reste du monde, notamment l’or, l’uranium et les diamants.
« Ils prennent nos ressources à bas prix et les revendent des centaines de fois plus cher. Nous ne leur devons rien », a-t-il martelé, appelant à une réévaluation des dettes africaines et à la dénonciation des accords signés « sous contrainte ».
Pour lui, l’Afrique doit s’unir autour d’une monnaie unique et souveraine, à l’image de l’euro en Europe. Il a cité les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) comme modèle possible pour amorcer cette initiative : « Les pays de l’AES peuvent créer une monnaie commune, d’abord locale, puis numérique, avant de l’étendre à toute l’Afrique. »
Agence d’Information du Burkina
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