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Burkina /Paix : Le Cardinal Philippe Ouédraogo appelle les religieux à bannir la haine et la violence

Ouagadougou, 14 avril 2022 (AIB)- Le Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, a invité jeudi, les confessions religieuses à bannir les « murs de haine, de violences et de tueries » par la  construction des ponts de fraternité et d’amour pour la promotion de la paix au Burkina Faso.

« Nous devons accepter à mettre tout en œuvre pour abattre pour les les murs de haine, d’hostilité d’incompréhension, d’extrémisme, de violences, de tueries et de construire des points de compréhension mutuelle, de tolérance, de fraternité et d’amour », a déclaré jeudi, le Cardinal Philippe Ouédraogo.

M.Ouédraogo qui était jeudi à l’Archevêché de Ouagadougou devant les journalistes, à l’occasion de son message pascal, faisait allusion à la promotion de la cohésion sociale et de la paix au Burkina Faso et dans le monde entier.

Il s’est, par ailleurs, appesanti sur la rencontre du pape François et du grand Iman d’Al-Azhar de l’Egypte du 4 février 2019 à  Abou Dabi qui  a abouti à la signature d’un document de grande importance pour l’humanité sur la fraternité humaine et la paix mondiale.

Pour le Cardinal Philippe Ouédraogo, cette démarche du pontife souverain et du grand Iman d’Al-Azhar vise à promouvoir le vivre-ensemble au plan mondial.

Pour lui, le pape François, son adresse aux musulmans, à l’occasion du ramandan 2022 a attiré l’attention des religieux sur la notion du partage dans les sociétés.

« Tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, constitue un don de Dieu et nous devons partager avec nos frères et sœurs qui sont dans le besoin. Nos frères et sœurs déplacés vivent dans la pauvreté et dans des situations précaires », a-t-il soutenu.

Le cardinal Philippe Ouédraogo a précisé que mercredi, dans la soirée, l’église catholique a témoigné sa compassion et sa solidarité à cent familles déplacées internes victimes des attaques terroristes.

Depuis 2016, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont fait près de 2 mille morts,  plus d’un million et demi de Personnes déplacées internes (PDI) et la fermeture de nombreuses écoles sur toute l’entendue du territoire national.

De l’avis de Mgr Ouédraogo, au-delà du soutien matériel (maïs, riz, huile), il s’agit pour sa structure religieuse, de partager ses joies et ses peines avec les uns et les autres qui font partie de toute vie humaine.

Le cardinal a expliqué que selon le pape François, « une douleur partagée est réduite de moitié et une joie partagée est doublée ».

D’après lui, chaque année, le seigneur leur donne  de vivre un temps spécifique, de grâce et du christianisme qui se conclut par une semaine sainte.

Philippe Ouédraogo a assuré que la porte du carême est le mercredi des cendres où chaque chrétien est invité à revenir davantage au Christ, de renouveler sa manière, sa qualité de vivre avec les frères et sœurs dans l’aumône, le partage, la prière, le jeûne et l’abstinence.

A l’en croire, le carême constitue un temps de grâce pour se préparer à la fête de Pasques qui traduit la résurrection de Jésus Christ et sa montée au ciel.

Le mercredi 13 avril, dans la soirée, musulmans et catholiques ont rompu ensemble leur jeûne à l’Archevêché de Ouagadougou, en présence des autorités coutumières et politiques, une initiative  qui entre dans le cadre de la promotion de vivre-ensemble dans le pays.

En rappel, en mai 2021, la rupture commune a été organisée au même endroit à l’initiative de la ligue islamique pour la paix au Faso.

Agence d’information du Burkina

NO/ata/ak

 

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