Burkina-Presse-Revue

Burkina : Les assisses nationales de la Transition, à la une des journaux

Ouagadougou, 28 fév. 2022 (AIB)-Les journaux de ce lundi commentent largement les questions liées à la situation nationale et celles relatives aux assisses nationales de la Transition qui ont lieu aujourd’hui.

« Transition : assisses ‘’commando’’ à la salle des Banquets », titre le doyen des quotidiens burkinabè, L’Observateur Paalga.

Le journal précise que les assisses nationales auront lieu aujourd’hui dans la salle des Banquets de Ouaga 2000.

Ces concertations, qui ne vont durer que quelques heures, vont être sanctionnées par l’adoption de la Charte constitutionnelle, de l’agenda de la Transition et de la charte des valeurs, informe le journal.

« Assisses nationales de la Transition : le MPSR est dans un processus inclusif », affiche le quotidien national, Sidwaya en citant le lieutenant-colonel Daba Naon.

Le lieutenant-colonel Daba soutient dans le journal, que ce processus qui se veut consensuel va réunir les forces vives de la Nation et s’inscrit dans la logique du président du MPSR de prendre en compte, les aspirations profondes du peuple pour que l’œuvre de refondation soit collective et inclusive.

L’Express du Faso, journal édité à Bobo-Dioulasso, titre, « Transition et agenda, tout va se savoir aujourd’hui ». Pour lui, si l’arme appartient aux militaires, la parole aux politiciens, la légitimité, elle, appartient au peuple sur le dos duquel personne ne va bâtir ses ambitions.

C’est pourquoi, il faut que ceux qui ont été coptés sous le vocale généraliste de Forces vives de la nation, prennent, à tout point de vue, leurs responsabilités, indique le quotidien. Par ailleurs, L’Observateur Paalga et Le Pays ont publié le contenu du projet de la Charte de Transition, en attendant les amendements qui détermineront les textes et l’agenda définitif de cette Transition.

Sidwaya dans son éditorial intitulé « les jalons de la refondation » estime que les documents finaux qui baliseront la période transitoire jusqu’au retour à un ordre constitutionnel normal, sont empreints de l’œuvre de refondation entreprise par le MPSR.

Une refondation dont le substrat repose sur une conscience citoyenne accrue mettant en avant, des valeurs de références telles que le patriotisme, l’intégrité, la transparence, la justice, le sens du sacrifice, le respect, l’amour du travail (bien fait).

Selon le journal, si les ‘’transitaires’’ de 2015 n’ont pas expressément gravé dans le marbre, les missions de la Transition, ceux de 2022 en gestation, ont pris le soin d’en préciser les contours.

Et la mission de la Transition, dit-il, sera donc d’assurer progressivement la sécurisation du pays et le rétablissement de l’intégrité du territoire, de répondre efficacement à la crise humanitaire, d’engager des reformes ‘’ardues’’ contre la corruption, de débarrasser la vie politique de ses ‘’dérives » et pratiques ‘’indignes’’ et d’œuvrer à la réconciliation nationale.

En outre, le journal apprécie, l’idée d’organes de Transition, qui selon lui, ont tenu compte, des valeurs de référence et du souci d’une réduction du train de vie de l’Etat.

« Assaillis de tout part par les attaques terroristes, les Burkinabè tiennent le MPSR aux mots de sa première déclaration et n’attendent rien de moins des organes de la Transition que la relance rapide véritable de la machine administrative, sécuritaire, économique… et les jalons de la refondation », conclut le quotidien.

Concernant la situation nationale, les journaux indiquent que le Centre national de presse Norbert-Zongo, a organisé, le vendredi dernier à Ouagadougou, une conférence publique sur le thème « l’état de la corruption, la situation nationale et le débat sur la constitutionalité du nouveau pouvoir ».

Cette communication faite à l’occasion de la première session de l’année du « Club de presse » initié depuis 2020 par le centre, avait pour invité le contrôleur général d’Etat sortant, Luc Marius Ibriga. « Situation nationale : ‘’ce n’est pas par exaspération que les gens (militaires) ont pris le pouvoir’’ », titre Sidwaya, citant M. Ibriga.

« Il s’agit bel et bien d’un coup d’Etat qui a été préparé et exécuté », affirme-t-il dans Le Pays. «Ils font leur déclaration en disant qu’ils ont pris leur responsabilité en mettant fin au régime du président Kaboré, ça ce n’est pas leur responsabilité. Leur responsabilité était d’empêcher qu’aucune partie du territoire national ne soit occupée », a-t-il soutenu dans L’Observateur Paalga.

Quant à la corruption au Burkina Faso, le contrôleur d’Etat a déploré la persistance du phénomène malgré le fait que le pays dispose d’infrastructures juridico-institutionnelles pour combattre convenablement le fléau. « Ce qui peut expliquer cela, c’est l’impunité », a fait savoir M. Ibriga.

Agence d’information du Burkina

KR/wis

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