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Burkina : La plateforme « eContravention » permet de « simplifier la procédure de paiement des contraventions » (Responsable)

Ouagadougou, 5 déc. 2023 (AIB)-Le ministère en charge de la sécurité a lancé officiellement le mardi 11 juillet 2023, la plateforme « eContravention ». Pour mieux comprendre cette nouvelle technologie qui permet d’enregistrer et de payer les contraventions sur la voie publique, l’AIB a échangé avec le directeur des services d’information par intérim au sein dudit ministère, le Commissaire principal de police, Mohamed Bahikoro.

La dématérialisation des procédures administratives est un instrument au cœur de la réforme de l’Etat au Burkina Faso. Elle est un axe majeur de l’action du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré qui a officiellement lancé le 11 avril 2023, les Assises nationales sur la dématérialisation à Ouagadougou.

Depuis lors, les ministères et les différentes sociétés de l’Etat s’activent dans la digitalisation de leurs services. C’est en cela que la plateforme « eContravention » a été lancé le mardi 11 juillet 2023 à Ouagadougou par le ministre délégué chargé de la sécurité, le Commissaire principal de police Mahamadou Sana.

Selon le Commissaire principal de police, Mohamed Bahikoro, directeur des services d’information par intérim, au niveau de la direction générale des transmissions et de l’informatique du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité qui s’exprime au micro de l’AIB, la plateforme vise deux objectifs.

Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré (au centre) a officiellement lancé le 11 avril 2023, les Assises nationales sur la dématérialisation des procédures administratives à Ouagadougou

 La première, c’est de « simplifier la procédure de paiement des contraventions, d’éviter d’immobiliser les engins et les usagers durant un long moment et également de permettre aux usagers de pouvoir payer les contraventions sur place ». Le second objectif est de pouvoir réduire considérablement la corruption sur la voie publique.

 Les smartphones utilisés pour le « e-Contravention » sont made in Burkina Faso

 Mohamed Bahikoro a expliqué que la plateforme comprend deux grandes fonctionnalités. La première fonctionnalité sera beaucoup plus utilisée par les administrateurs et les régisseurs qui seront chargés de faire les paramétrages des différentes contraventions, des différents services, des grades des agents qui seront sur le terrain.

La deuxième fonctionnalité sera la partie mobile, c’est à dire l’enregistrement et le paiement des contraventions. L’agent sur le terrain, aura son smartphone sur lequel sera installée l’application « eContravention ». Lorsqu’un usager commet une contravention, l’agent va procéder premièrement à l’enregistrement de cette contravention via la plateforme.

Dès qu’il finit l’enregistrement, il y a un message qui est automatiquement envoyé sur le numéro du contrevenant avec tous les détails pour permettre à ce dernier de payer la contravention. Le message précise le montant de la contravention, le code de cette contravention et la syntaxe pour payer la contravention. Le Commissaire principal de police, Mohamed Bahikoro a fait savoir que les téléphones smartphones utilisés pour le « eContravention » ont été fabriqués au Burkina Faso et ont de ce fait été conçu spécialement pour l’application. 

Plusieurs procédures sont en cours de dématérialisation

Avec le lancement officiel, la plateforme est en phase pilote dans les deux grandes villes du pays que sont Ouagadougou, la capitale politique et Bobo-Dioulasso, la capitale économique. L’extension de la plateforme dans les autres villes du pays sera progressive, selon le directeur des services d’information par intérim, Mohamed Bahikoro.

Les téléphones smartphones utilisés pour le « eContravention » ont été conçu au Burkina Faso, spécialement pour l’application selon le commissaire principal Bahikoro

Il a souligné que la phase pilote va concerner la police nationale et la gendarmerie nationale et dans un futur très proche, la police municipale et les autres forces. Pour son appropriation par les populations, Mohamed Bahikoro annonce la réalisation d’une capsule vidéo et d’un spot qui sont en cours de conception. « Cela va nous permettre de sensibiliser un grand nombre de personnes pour que les populations sachent qu’il y a maintenant une nouvelle plateforme qui va leur permettre de payer facilement leurs contraventions ».

Au ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, en dehors de la plateforme « eContravention », d’autres procédures sont en cours de dématérialisation notamment les demandes des actes d’état civil. Au niveau de la police nationale, il y a les demandes des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) et des passeports.

Dans la même logique, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective a aussi lancé l’E-Bulletin, la plate-forme d’accès aux bulletins de paie des agents publics de l’Etat. La digitalisation de ses services permettra aux populations de pouvoir faire leurs demandes en ligne et de simplifier la procédure également à ces niveaux. 

Agence d’information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

www.sanou31@hotmail.fr

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