Burkina-Presse-Revue
Burkina : Le décès du président Idriss Deby accapare une fois de plus la Une des quotidiens
Ouagadougou, 22 avril 2021 (AIB)-Le décès mardi du président du Tchad Idriss Deby Itno par ailleurs président en exercice du G5 Sahel, accapare une fois de plus ce jeudi, la Une des quotidiens burkinabè.
Dans le doyen des quotidiens burkinabè, L’Observateur Paalga, le chef de file de l’opposition Tchadienne Saleh Kebzabo estime que le décès du président Deby, «est une opportunité pour les Tchadiens de se retrouver ensemble dans un dialogue».
Celui qui avait appelé au boycott de la dernière présidentielle, affirme que la prise du pouvoir par le fils du président disparu, «n’est pas la meilleure façon de procéder» parce que selon lui, «le Tchad va écoper d’une sanction inévitable», des organisations africaines et internationales.
Concernant, cette prise de pouvoir du fils à la place du père, le journal privé L’Express du Faso, se demande «Tchad, Idriss fils fera-t-il mieux qu’Idriss père ?».
Selon ce journal, après le départ de Idriss Deby, «il appartient à son fils et tous ceux qui l’entourent de sauver le Tchad mais ils doivent se convaincre qu’à eux seuls, la tâche sera impossible».
Pour l’Express du Faso, «le Tchad a besoin de tous ses fils et filles pour un nouveau départ».
En tout cas, l’expert en sécurité Laurent Kibora souhaite dans les colonnes du quotidien public Sidwaya, que la disparition du président en exercice du G5 Sahel (Idriss Deby) «ne soit pas les prémices d’un chaos».
Selon Laurent Kiboria, «avec la mort subite du président Deby qui était engagé dans la sécurité de la sous-région, nous sommes en droit de nous inquiéter sur l’avenir du G5 Sahel et de la bande sahélo saharienne».
Pour Laurent Kiboria, le président Idriss Deby «a été assassiné» en vue d’«un sabotage des efforts tous azimuts que fournissent l’ensemble des pays concernés par l’insécurité».
L’un des effets sans doute de la mort du président Deby est le départ des soldats Tchadiens de la zone dite «des trois frontières», rapporté par le quotidien Sidwaya.
Le journal rapporte que plusieurs sources concordantes ont vu les troupes tchadiennes traversées la ville de Dori dans la matinée du mercredi 21 avril 2021, en direction du Niger.
Selon les mêmes sources, il s’agissait des pick-up, des citernes et des véhicules de transport des troupes avec le drapeau Tchadien perché au-devant.
Le journal rappelle que c’était au cours du sommet du G5 Sahel tenu les 15 et 16 février dernier à N’Djamena que le président Idriss Deby Itno avait annoncé l’envoi de 1200 soldats dans la zone dite des «trois frontières» pour lutter contre le terrorisme.
De son côté Audy-Fred Tetimian, Tchadien résidant au Burkina Faso estime que «ce décès n’augure pas de bonnes choses». Il en veut pour preuve la mise en place du Comité militaire de transition dirigé par le fils du regretté président.
Pour Audy-Fred Tetimian, «ce sera difficile (pour Deby fils de diriger le pays) même si on lui donne les moyens» parce que ce n’est pas évident qu’il fasse l’unanimité au sein du clan, mais il estime «que ce ne sera pas mauvais pour le Tchad, s’il réussit».
Le même journal, nous fait le portrait du nouveau dirigeant autoproclamé du Tchad.
Selon le Pays, le général de corps d’armée Mahamat Idriss Deby âgé de 37 ans, est un pur produit de l’armée qui a participé à l’âge de 25 ans, à la bataille victorieuse d’Am-Dam contre une coalition rebelle, menée par Timan Erdimi, dans l’Est du Tchad.
Autre sujet à la Une des quotidiens burkinabè, c’est le compte rendu du Conseil des ministres tenu hier mercredi.
Le quotidien public Sidwaya nous apprend que «le gouvernement adopte un rapport».
Dans le journal, le ministre chargé de la Réconciliation nationale Zéphirin Diabré a indiqué que le rapport expose les différents besoins de réconciliation, les types et le cheminement qui vont permettre de développer les instruments y relatifs.
Dans le quotidien privé Le Pays, le ministre Zéphirin Diabré affirme que «rien ne se fera dans le sens d’une prime à l’impunité» car «le président du Faso est très attaché au triptyque : Vérité-Justice-Réconciliation».
Agence d’information du Burkina
WIS