Burkina : L’Alliance droits et santé formule des recommandations pour l’éradication des VBG

Ouagadougou, 3 décembre 2025 (AIB)-L’Alliance droits et santé (ADS) a organisé, ce mercredi 3 décembre 2025 à Ouagadougou, un café-débat sur le thème : « Déconstruire les stéréotypes et renforcer la mobilisation communautaire autour des enjeux liés aux violences basées sur le genre au Burkina Faso ». Cette initiative vise à réorienter les stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

« Ce café-débat est un cadre d’échanges sur les questions de VBG, avec pour objectif de proposer des recommandations aux différents décideurs pour des actions plus concrètes, afin d’amoindrir ce phénomène dans notre pays », a déclaré la présidente de l’ADS, Wend-Goundi Caroline Tapsoba.

Selon elle, le phénomène des VBG connaît une recrudescence au Burkina Faso, notamment avec la situation sécuritaire.

Wend-Goundi Caroline Tapsoba a souligné que les VBG ne concernent pas uniquement les femmes, mais touchent toute personne confrontée à une violence en raison de sa vulnérabilité.

« Les violences sont d’ordre psychologique, sexuel et économique. Mais les violences sexuelles sont les plus récurrentes », a précisé la présidente de l’association.

Elle a par ailleurs invité les victimes à dénoncer toutes formes de violence pour une meilleure prise en charge des séquelles.

Pour la personne-ressource du réseau ADS et conseillère technique au ministère en charge de la Justice, Wendzoodo Julie Rose Ouédraogo, « les préjugés sont source de violences basées sur le genre, lesquelles touchent les personnes en situation de handicap, les personnes âgées ou toutes personnes présentant une certaine vulnérabilité ».

Elle a indiqué que « en ce qui concerne les VBG, la répression des blessures volontaires et des violences morales est prévue dans le Code pénal ».

Elle a également souligné que les statistiques ne reflètent souvent pas la réalité, ce qui favorise la persistance du phénomène. « C’est un domaine où les gens ne sont pas souvent prompts à aller se confier aux autorités, aux structures spécialisées ou à dénoncer », a déploré Mme Ouédraogo.

Elle a invité à intensifier la sensibilisation : « Les lois sont dissuasives, mais la plupart du temps, ce sont les sensibilisations qui peuvent avoir le plus d’impact, car certains posent des actes sans savoir qu’ils constituent des violences à l’égard d’une certaine couche sociale ».

Le réseau Alliance droits et santé (ADS) est une initiative de la société civile ouest-africaine, née en 2013, dont l’objectif est d’améliorer le statut et la santé des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest. L’Alliance regroupe 22 associations et six pays membres : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Sénégal.

Le Burkina dispose d’un centre de prise en charge des personnes victimes de VBG, situé à Baskuy, avec un numéro vert : 80001287.

Agence d’Information du Burkina

FT/ata

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