Burkina Faso : Après 78 jours de marche pour la félicité africaine, des jeunes Gabonais arrivent à Tenkodogo

Tenkodogo, 18 oct. 2025 (AIB)-Parti à pied le 1er août 2025 de Libreville, au Gabon, un trio de jeunes Gabonais, initiateurs de la « Marche de la Félicité 2025 », est arrivé ce samedi matin à Tenkodogo, après 78 jours d’un long périple à travers plusieurs pays. Cette marche symbolique vise à soutenir les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger, et à encourager la jeunesse africaine à s’unir pour accompagner et protéger les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES).

L’initiateur de la marche, Manuel Vinga Stémy, professeur d’éducation physique, accompagné de Panbou Mbadinga Phanuel Gaius, étudiant, et rejoints plus tard par leur sœur Magnaka Lembé Tatiana, ont choisi de parcourir à pied l’itinéraire Libreville -Ouagadougou- Bamako -Niamey, afin de promouvoir un message d’unité, de solidarité et de conscience panafricaine.

Selon M. Vinga Stémy, cette démarche dépasse le simple défi sportif. Elle s’inscrit dans une vision de réveil de la jeunesse africaine face aux enjeux de souveraineté et de responsabilité.

« Ce message ne s’adresse pas seulement à la jeunesse du Gabon, mais à toute la jeunesse africaine. Il est également destiné aux peuples burkinabè, malien et nigérien », a-t-il déclaré à son arrivée à Tenkodogo.

Pour lui, les trois présidents de l’AES- le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goïta et le général Abdourahamane Tiani- incarnent une génération de dirigeants exceptionnels et porteurs d’un espoir historique pour le continent.

« Vous avez des présidents particuliers, des “œufs en or”. Vous devez vous en rendre compte, les soutenir et les protéger », a-t-il insisté.

Le marcheur a exhorté la jeunesse africaine à s’impliquer activement dans la transformation du continent :

« Chacun, à son échelle, peut contribuer à la révolution et à la construction de son pays. Trop souvent, les peuples attendent que tout soit perdu avant de réagir ; il faut agir pendant qu’il est encore temps. »

En recevant les marcheurs, le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Tenkodogo, Sami Bérenger Pooda, a salué leur engagement et la portée symbolique de leur geste. Selon lui, cette initiative illustre la fraternité africaine et renforce la conviction que l’unité du continent passe par la solidarité de sa jeunesse.

« C’est une visite fraternelle et une marche porteuse d’un message important. Ce message s’adresse particulièrement à la jeunesse burkinabè, mais aussi à toute la jeunesse de l’Alliance des États du Sahel », a-t-il déclaré.

Le PDS a poursuivi :

« Nos jeunes frères du Gabon nous rappellent que nos véritables trésors sont nos dirigeants, nos leaders et notre intelligence collective. Leur démarche symbolise le renforcement des liens d’amitié et de fraternité qui unissent les peuples africains. »

M. Pooda a également salué la clairvoyance des plus hautes autorités burkinabè dans la promotion d’une Afrique souveraine et responsable :

« Chaque Africain doit se sentir libre et responsable, quel que soit le pays où il se trouve, pour accompagner la construction du continent. »

Pour Manuel Vinga Stémy, la « Marche de la Félicité 2025 » traduit la volonté d’une jeunesse consciente et engagée à participer activement à la construction d’une Afrique unie et prospère.

« Vous êtes en train de construire ; vous avez déjà posé les briques. Nous venons vous aider à mettre le crépi. D’autres viendront poser la toiture, d’autres encore apporteront les cadres des portes et fenêtres. Ensemble, nous allons bâtir cette Afrique nouvelle », a-t-il illustré.

Les marcheurs ont exprimé leur souhait d’obtenir les visas nécessaires pour poursuivre leur route vers le Mali et le Niger, afin de concrétiser leur parcours prévu de Libreville à Ouagadougou, puis Bamako et Niamey, un itinéraire qu’ils décrivent comme « le chemin de l’unité africaine ».

Après 78 jours de marche, ces jeunes Gabonais ont suscité admiration et respect à Tenkodogo. Leur passage rappelle à la jeunesse africaine qu’elle a un rôle central à jouer dans la défense des idéaux de souveraineté, de dignité et de solidarité.

Les marcheurs seront reçus demain par le Dima de Zoungrantenga, avant de poursuivre leur chemin vers la capitale Ouagadougou. Ils ont renouvelé leur appel à la jeunesse africaine à « se lever comme un seul homme pour accompagner et protéger les présidents de l’AES et participer à la libération du continent ».

Agence d’Information du Burkina (AIB)

SM/ata

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