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Burkina : Des jeunes recommandent aux gouvernants de réformer le système éducatif pour l’adapter aux valeurs africaines

Ouagadougou, 10 août 2024 (AIB) – Des jeunes Africains réunis à Ouagadougou à la faveur de la journée de la Jeunesse, ont recommandé samedi aux dirigeants de réformer le système éducatif pour l’adapter aux réalités des différents pays, tout en tenant compte des besoins du marché de l’emploi.

« Les panels sont regroupés autour du thème central, qui est l’intégration, la paix, la sécurité et le rôle de la jeunesse africaine », a indiqué le président du Conseil national de la jeunesse du Burkina (CNJ-BF), Moumouni Dialla.

Selon lui, la discussion se veut être également une occasion de partage de bonnes pratiques, mais aussi de formuler des recommandations aux gouvernants en matière d’éducation, afin de l’adapter aux réalités africaines et aux besoins de l’emploi.

M. Dialla a par ailleurs noté qu’il s’agira également de trouver des solutions pour positionner les jeunes dans la lutte contre l’insécurité et dans la recherche de la paix.

Le président du CNJ-BF s’exprimait samedi à Ouagadougou lors d’une conférence publique sous le thème « Intégration, sécurité, paix et développement : Rôle de la jeunesse africaine », dans le cadre de la célébration de l’édition 2024 de la Journée internationale de la jeunesse.

À l’écouter, le premier panel est relatif à la paix et à la sécurité, ainsi qu’au rôle de la jeunesse africaine, tandis que la deuxième thématique est axée sur l’éducation.

Moumouni Dialla a fait remarquer que l’Afrique a besoin d’une éducation pratique et adaptée au contexte africain pour soulager les populations.

M. Dialla a aussi appelé l’ensemble des partenaires au développement à accompagner les systèmes éducatifs « choisis » par les Africains eux-mêmes pour le bien-être de la jeunesse.

Le porte-parole des panélistes et expert en extrémisme violent et terrorisme, Issa Démé, a salué l’initiative du CNJ-BF qui permet de s’appesantir sur le rôle des jeunes dans le combat pour la paix.

Pour M. Démé, les Africains ont des systèmes de formation classiques, mais il est désormais nécessaire de les adapter au contexte actuel, pour inclure notamment les élèves et les jeunes non scolarisés.

« Si nous mettons seulement l’accent sur ceux qui sont scolarisés, nous laissons vraiment de côté un grand nombre de jeunes non scolarisés qui se trouvent dans les campagnes », a-t-il ajouté.

D’après un participant de la région du Centre-Ouest, Camille Rouamba, les jeunes peuvent apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme.

M. Rouamba a précisé que la jeunesse constitue un fer de lance et que, par conséquent, les gouvernants doivent revoir les systèmes éducatifs pour les adapter aux valeurs africaines.

« Nous pouvons vraiment montrer de bons exemples de résilience et de promotion de la paix et de la solidarité pour la reconquête de notre territoire », a-t-il confié.

La Journée internationale de la jeunesse a été organisée par le Conseil national de la jeunesse, en collaboration avec l’Union panafricaine des jeunes et le ministère en charge de la Jeunesse.

Agence d’information du Burkina
NO-OSA/ata

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