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Burkina : Des étudiants en droit outillés sur les enjeux de la clinique juridique

Ouagadougou, 03 fév. 2024 (AIB)-Des étudiants en droit de lUniversité Thomas Sankara, ont assisté vendredi, à lUniversité Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, à deux communications sur les surligneurs, un media de fact-checking et les enjeux de la clinique juridique de lUniversité Thomas Sankara.

Dans le cadre dune mission denseignement entre le Burkina Faso et la Belgique, dont lidée est de donner des cours de droit comparé entre les deux pays, de favoriser les échanges entre les enseignants et les étudiants, deux communications ont été présentées le vendredi 02 février 2024 au sein de lUniversité Joseph Ki-Zerbo.

La première communication présentée par la professeure de droit, de lUniversité Saint Louis Bruxelles, Christine Guillain, a porté sur les Surligneurs, un media de légal checking cest-à-dire du Fact-checking juridique qui consiste à vérifier la conformité au droit de la parole publique. Le « média » est animé par des enseignants-chercheurs et étudiants en droit en vue daméliorer la qualité du débat public.

Présent en Belgique et en France, le médias en ligne a publié plus de 1000 articles depuis 2017 et permet aux citoyens de mieux comprendre les déclarations politiques grâce à des articles accessibles aux non juristes.

Pr. Guillain a indiqué quils analysent la véracité des déclarations faites par des personnalités publiques à la lumière du droit national, européen ou international.

Pour elle, les Surligneurs permettent à des enseignants en droit et à leurs étudiants de publier des articles pour éclairer le débat sur des sujets parfois complexes, en pratiquant du legal-checking.

« Combattre la désinformation, lutter contre les fausses informations et protéger létat de droit. Fournir une base de ressource pour les médias qui partagent leur contenu ou recherchent des points de vue d’experts », a-t-elle précisé.

La seconde communication, sur la clinique juridique, a été présentée par le Professeur en droit de lUniversité Tomas Sankara, Dr Léon Dié Kassabo.

Il a expliqué que la clinique juridique est lenseignement du droit basée sur lapprentissage par lexpérience qui développe non seulement les connaissances mais aussi les compétences et les valeurs pour la promotion de la justice sociale.

Dr Kassabo a définit la clinique juridique comme un programme qui utilise des méthodes interactives denseignement orientées sur la pratique, centrés sur les étudiants et fondées sur la résolution des problèmes.

Selon le professeur de droit, lobjectif est de contribuer à laccès de linformation juridique des citoyens et daméliorer la formation des étudiants dans les domaines des sciences juridiques.

 

Létudiant en Master I droit des affaires, Stéphane Innocent Dembélé, a apprécié les communications et pense que la création dune clinique juridique constitue une bonne initiative, car cela permettrait aux étudiants dêtre ancrés dans la pratique et de pouvoir aider les personnes qui ne connaissent pas le domaine juridique.

Quant à létudiant en droit public fondamental, Moussa Dicko, la clinique juridique permettra de toucher du doigt la réalité du terrain.

Il a soutenu que les étudiants pourront traiter sous langle juridique les problèmes des Burkinabè et leur apporter des solutions.

M. Dicko a également noté que cela permettra à luniversité de souvrir à la population et jouer son rôle social.

La venue tardive de la clinique juridique a été déplorée par létudiante, Béatrice Kaboré, en Master à lUniversité Thomas.

Elle a apprécié le modèle belge qui est une approche différente de ce qui a été proposée et a souhaité son utilisation dans le cadre de leur formation.

Dans la même veine, Elodie Cécile Sawadogo en master de droit privé fondamental, estime que la clinique leur permettra de défendre des sujets relatifs au droit.

Pour elle, cest une formation continue de leurs études et a exhorté son intégration dans leur formation au Burkina Faso.

Mlle Sawadogo a mentionné que la clinique juridique sera bénéfique aux organisations féministes et permettra aux femmes davoir avoir accès aux conseils pour défendre le genre.

Lancée en avril 2023, la clinique juridique de lUniversité Thomas Sankara, a pour missions de former de futurs juristes, aptes à faire face aux défis que présente la réalité juridique et sociale selon une approche pratique.

Sise à luniversité Joseph KI-Zerbo, elle apporte également un accompagnement juridique de qualité gratuit et entièrement bénévole aux usagers.

La clinique juridique permet aussi dorienter les justiciables par linformation vers les structures judiciaires les plus adaptées afin de répondre aux besoins juridiques des citoyens.

Agence d’information Burkina

HB/no/bz

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