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Burkina : La première édition du « Tour Motard de la Résilience » bouclée avec succès à Koudougou
Koudougou, 15 nov. 2025 (AIB) – Le premier «Tour Motard de la Résilience» du Burkina Faso, une initiative des clubs de motards visant à démontrer la fréquentabilité du pays, s’est achevé ce week-end dans la cité du cavalier rouge. L’événement marque la fin d’un périple de près de 2 000 kilomètres à travers neuf régions.
Loin des allégations sécuritaires, ce tour se voulait un puissant message de résilience, d’unité, et de promotion touristique adressé tant à la communauté locale qu’internationale : le Burkina Faso est vivable et debout.
Organisé sous l’égide de l’association « West coast adventure » et réunissant les neuf clubs de motos du pays, le tour a prouvé que la liberté de circulation reste un acquis, a confié l’un des motards, Moussa Sawadogo.
« Nous sommes passés dans des zones où il y a un an, on ne se serait pas aventuré, » a-t-il affirmé soulignant l’accompagnement essentiel de la gendarmerie nationale qui a assuré la sécurité sur toutes les pistes.
Selon le président du club West Coast Adventure, Adama Ouédraogo, alias Demsi Blota, l’objectif principal était de vendre l’image du Burkina Faso et de montrer que « le Burkina Faso est résilient. Il y a la paix, il y a la joie. On peut circuler. »
Au-delà de l’aspect sécuritaire, cette caravane motarde a été un formidable voyage de découverte culturelle et historique. Les participants, y compris des motards venus du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Niger, et du Mali – unis par la fraternité motarde ont redécouvert l’histoire commune du pays.
Moussa Sawadogo a raconté, émerveillé, ses découvertes : des récits inédits sur l’histoire de Moosé, les racines des Kassena de Tiébélé et Pô, et les liens ancestraux qui unissent les peuples. « Nous avons appris que nous avons pratiquement les mêmes racines. Il y a beaucoup de choses qui nous unissent, » a-t-il affirmé, appelant les intellectuels et le gouvernement à documenter cette histoire transmise oralement pour la préserver.
Le potentiel économique et touristique a également été mis en lumière, notamment avec la visite du site de Samandéni, dont le projet fait rêver. « Je pourrais aller à la plage à Samandéni, » s’est enthousiasmé M. Sawadogo, insistant sur le fait que la connaissance des potentialités du pays est cruciale pour un développement endogène.
Le Tour motard du Burkina Faso n’était pas seulement une vitrine de résilience ; il a aussi eu un volet social et économique important.
À chaque étape (Tenkodogo, Pô, Gaoua, Bobo, Dédougou, et enfin Koudougou), l’association a organisé un « village motard » avec des activités de dons.
À Koudougou, des kits scolaires ont été offerts à dix pupilles de la nation, perpétuant le volet social et humanitaire cher aux clubs, qui parrainent des orphelinats.
Sur le plan économique, le déplacement des motards, y compris des participants sous-régionaux, a permis de faire remonter l’économie locale par le tourisme.
L’accueil des populations, des leaders religieux, et des autorités administratives a été unanimement qualifié de chaleureux, brisant les préjugés et mythes qui entourent parfois les motards.
L’enthousiasme et la mobilisation rencontrés, y compris les appels de régions non visitées comme le Yadga et le Koulpélogo, confirment le succès de cette première édition.
« Il faut qu’on institutionnalise cela au même titre que le Tour du Faso vélo, de façon que ça perdure, » a conclu M. Sawadogo, avec l’ambition de rouler l’an prochain dans toutes les régions pour continuer de promouvoir la culture, le patrimoine et la force inébranlable du Pays des Hommes Intègres.
Agence d’information du Burkina
PB/yos









