« Vendredi saint »: Des catholiques du Burkina revivent avec ferveur les souffrances du Christ
Ouagadougou, 29 mars 2024 (AIB) – À mille lieues et 2 000 ans plus tard, les fidèles catholiques de la paroisse Saint-André de Saaba ont revécu, ce vendredi, avec ferveur, la commémoration de la crucifixion et de la mort de Jésus-Christ, a constaté l’AIB.
À la paroisse Saint-André de Saaba, en périphérie nord de Ouagadougou, on est loin des véritables scènes de crucifixion qui ont lieu chaque « Vendredi saint » aux Philippines, mais tout à fait proche de la sacralité que revêt la commémoration de la mort de Jésus-Christ pour les catholiques du monde.
Très tôt vendredi, les fidèles se sont retrouvés sur le perron de leur église pour vivre un chemin de croix parfaitement mimé par la jeunesse paroissiale.
Pendant quatorze longues stations, le « Jésus » du jour a été maltraité, frappé et humilié depuis son arrestation, en passant par son jugement jusqu’à sa crucifixion.
Les « soldats romains » n’y sont pas allés de main morte. À la septième station, leur brutalité fit dandiner « Jésus » avec sa croix qui finit par s’écrouler une deuxième fois.
Les cris stridents et permanents des femmes qui accompagnaient leur « Sauveur », mêlés aux « atrocités » subies, ont ému une grande partie de la foule, confondant la réalité avec un jeu d’acteurs digne des grandes écoles de théâtre.
On pouvait voir que certains pleuraient pendant que d’autres se cachaient le visage pour ne plus vivre cette « barbarie » réactualisée.
Le prêtre a exhorté les fidèles à revivre tout au long de la journée le mystère de la crucifixion et de la mort de Jésus-Christ.
Il les a surtout invités à tirer les enseignements véhiculés, à savoir entre autres, l’obéissance à Dieu, l’amour et les sacrifices à consentir pour le prochain.
Passé ce jour de « deuil », les catholiques vont traverser samedi « le grand silence » et célébrer dimanche la « victoire » de Jésus-Christ sur la mort.
Agence d’information du Burkina
ATA/ck
