USA : L’élection de Trump ou la psychose des dirigeants européens, analyse

Ouagadougou, 6 nov. 2024 (AIB) – L’élection du candidat républicain Donald Trump à la présidence des États-Unis, face à sa challenger démocrate Kamala Harris, a créé une onde de choc chez les dirigeants européens. Un scénario complètement « inattendu », tant plusieurs médias donnaient le camp Trump perdant.

Pendant la campagne électorale américaine, les dirigeants européens semblaient avoir pris parti pour l’élection de Kamala Harris, la candidate démocrate avec qui ils partagent des points de vue similaires sur plusieurs sujets internationaux, notamment sur la guerre en Ukraine.

Trump, pour sa part, n’a jamais caché son opposition à cette guerre, répétant à qui veut l’entendre que, dès son élection, il mettrait fin à ce conflit.

Dès les premières tendances donnant une longueur d’avance au candidat républicain, souvent qualifié d’imprévisible, les capitales européennes ont été prises de court : un ballet diplomatique s’est amorcé en Europe.

Macron a contacté le chancelier allemand Scholz pour, soi-disant, coordonner leurs actions, tout en prenant soin de féliciter Trump.

Le narratif des experts européens à propos de Donald Trump est en train d’évoluer : il est désormais qualifié d’intelligent et de stratège par certains.

La crainte de voir s’effondrer les efforts diplomatiques et militaires en Europe et ailleurs semble motiver ce changement d’attitude. La question épineuse de l’Ukraine, sur laquelle presque tous les dirigeants européens ont suivi aveuglément ou activement la position américaine dictée par le gouvernement de Joe Biden, est particulièrement préoccupante.

Ce soir, les ministres de la Défense de la France et de l’Allemagne se rencontrent à Paris pour discuter, probablement, du sort de la défense européenne, entièrement dépendante de l’Amérique sous le couvert de l’OTAN, organisation que Trump menace de quitter.

La situation est loin d’être stable dans les capitales occidentales qui avaient misé sur une défaite de Trump, lequel a finalement triomphé brillamment face à Harris.

La configuration géopolitique mondiale devient complexe pour de nombreux acteurs, peu préparés au retour du républicain aux affaires.

Les tensions au Proche et Moyen-Orient, la crise dans la péninsule coréenne, la crise migratoire et les questions de terrorisme en Afrique font partie des dossiers brûlants qui devront être traités.

Fidèle à sa doctrine « L’Amérique d’abord », Trump est perçu comme une véritable menace pour les intérêts des dirigeants occidentaux, qui dépendent totalement du système politico-économique et militaire américain.

Trump, menace ou lueur d’espoir pour la stabilité mondiale ? Les jours à venir nous en diront plus.

Agence d’information du Burkina

Brahima ZONGO

Laisser un commentaire