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Secteur informel au Burkina : des échanges pour une transition à l’économie formelle
Ouagadougou, 18 juil. 2019 (AIB) – La troisième édition du Forum national de l’économie informelle (FNEI), après huit années d’interruption, se tient du 18 juillet au 20 juillet dans la capitale avec la participation de plus d’un millier d’acteurs afin de réfléchir sur la transition de l’économie informelle à celle formelle au Burkina Faso.
«C’est un insigne honneur pour moi de présider en ce jour solennel, la cérémonie d’ouverture de la 3eme édition du Forum national de l’économie informelle (FNEI) qui réunit plus d’un millier d’acteurs venus des treize régions de notre pays», a affirmé le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré.
Le chef du gouvernement a rappelé que les responsables d’associations du secteur informel ont sollicité en 2017, lors de la rencontre gouvernement-secteur privé, la reprise de ce cadre de concertation et c’est ce qui justifie la tenue de cette édition de 2019.
M. Dabiré qui s’exprimait jeudi à Ouagadougou, au cours de la cérémonie d’ouverture de la troisième édition du FNEI 2019, a indiqué que ce rendez-vous constitue une opportunité de dialogue autour des préoccupations qui freinent l’essor du informel et sa transition vers le formel.
Il a précisé que selon les statistiques de l’enquête nationale sur l’emploi réalisée en 2015 par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), 95,2 % des actifs exercent leurs activités principales dans le secteur informel, contre 5% dans le formel dont 99,3% des actifs en milieu rural.
Christophe Marie Joseph Dabiré a signalé que la promotion des emplois décents et des entreprises au sein de l’économie informelle apparaît comme un défi majeur de développement de son gouvernement aussi bien au niveau régional que national.
D’après lui, le forum placé sous le thème «quelles stratégies pour une formalisation plus accrue et une facilitation des activités des unités économiques informelles agricoles et non agricole» est évocateur et interpelle l’Etat à trouver les solutions idoines pour le développement du secteur de l’entrepreneuriat.
Selon lui, le secteur informel est en passe de devenir la «clé de voute» de l’économie burkinabé, au regard de la population active qu’il mobilise et des revenus qu’il génère dans le pays.
Le chef de l’exécutif burkinabé a, par ailleurs, signalé que le secteur fait face à de nombreux problèmes qui sont, entre autres, le faible accès des crédits, le manque d’encadrement, l’analphabétisme des agents qui ne favorisent pas l’expansion des activités des acteurs .
A l’écouter, le gouvernement travaille à apporter des réponses appropriées par l’élaboration des politiques nationales pour un mieux-être du secteur au pays des Hommes intègres.
«J’invite donc l’ensemble des acteurs ici présents à une synergie d’actions et surtout à contribuer par un dialogue constructif à l’élaboration de la stratégie nationale de consolidation et d’appui à la formalisation des unités économiques informelles au Burkina Faso, de sorte à créer des emplois décents et productifs», a -t-il poursuivi.
Le représentant du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, parrain de la cérémonie, Boubacar Traoré, a souligné que la rencontre constitue un cadre privilégié de dialogue entre le gouvernement et les acteurs du monde de l’entrepreneuriat.
- Traoré a signifié que l’économie informelle occupe plus de 70% des jeunes en milieu urbain et 25% en milieu rural et, par conséquent, crée de la recherche et des emplois.
A l’en croire, les autorités veulent accompagner les jeunes pour une promotion de l’économie informelle vers le formel, une meilleure contribution à l’économie nationale et à l’émergence d’un secteur moderne et au développement socio-économique du Burkina Faso.
Boubacar Traoré, par ailleurs secrétaire général du département en charge du Commerce, a mentionné que le forum demeure un lieu d’échanges aux solutions des différentes préoccupations des acteurs de l’économie informelle.
«Je salue la tenue de cette rencontre pour qu’ensemble nous puissions formuler des recommandations fortes capables de venir à bout des problèmes qui entravent la modernisation et la formalisation des unités économiques informelles agricoles et non agricoles», a-t-il indiqué.
Au Burkina Faso, l’économie informelle représente en moyenne 49,2% du Produit intérieur brut (PIB).
Agence d’information du Burkina
NO/ak