Burkina-Etude-Validation
Secteur des mines burkinabè: Plus de 100 milliards FCFA de pertes budgétaires en 2017 (Etude)
Ouagadougou, le 7 août 2019 (AIB) – Les pertes budgétaires dans le domaine minier (flux financiers illicites) au Burkina Faso se chiffrent à 71 milliards en 2015, 89 milliards en 2016 et plus de 100 milliards en 2017, selon une étude d’évaluation, présenté mercredi, par le Centre d’études et de recherche appliquée en finances publiques (CERA-FP).
«Si nous arrivons à juguler ces pertes (71 milliards en 2015, 89 milliards en 2016 et plus de 100 milliards en 2017), nous pouvons investir ces différents montants pour améliorer notre niveau de développement», a déclaré le consultant Mahamadi Sagla, inspecteur des impôts à la Direction générale des impôts.
- Sagla, s’exprimait mercredi, à l’issue d’un atelier de validation du rapport sur l’évaluation des pertes budgétaire dans le domaine minier (flux financiers illicites) au cours duquel il a indiqué que l’étude s’est limitée aux années 2015, 2016 et 2017.
«Nous avons voulu mettre l’accent sur les pertes budgétaires liées au domaine minier pour pouvoir faire ressortir l’importance de ces pertes sur l’économie nationale», a-t-il confié.
Selon le président du Centre d’études et de recherche appliquée en finances publiques (CERA-FP), Abdoul Y. Dembélé, l’objectif de cette étude est d’améliorer la transparence et la redevabilité dans la gouvernance des industries extractives.
«Le secteur minier est devenu le premier domaine qui contribue au produit intérieur brut du Burkina Faso, à la création de richesse. Ce secteur représente beaucoup d’enjeux et surtout pour les populations dans les régions où ces industries sont situées. Il faut qu’il y ait un partage équitable de ces ressources et que les populations les plus défavorisées puissent en bénéficier», a-t-il indiqué.
Des recommandations sont sorties de cet atelier dont, entre autres, la législation fiscale et minière, la loi anti-blanchiment des capitaux, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) les actions à mener par la plateforme des OSC, etc.
En rappel, le Centre d’études et de recherche appliquée en finances publiques (CERA-FP), avec l’accompagnement de l’ONG OXFAM au Burkina Faso, entreprend des actions pour la promotion de la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources minières au niveau des communes «sites miniers».
C’est dans cette optique que met en œuvre le projet « Initiative multipartite pour une économie humaine en Afrique».
Agence d’information du Burkina
FO/ak