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Procès du putsch: Les principes élémentaires de la  justice  sont violées (avocat de Diendéré)

Ouagadougou, 8 août 2019 (AIB) – La plupart des principes élémentaires de la  justice  ont été  «littéralement violés» dans le cadre du  procès du putsch manqué de septembre 2015, a déclaré jeudi, la défense du général Gilbert Diendéré, l’un des principaux accusés du dossier.

«Dans le procès du général Diendéré, en dehors du caractère public, de la possibilité qui lui a été donnée d’être entendu par la juridiction de jugement, la plupart des principes élémentaires d’une justice équitable ont été littéralement violés dans le procès», a déclaré Me Jean Yaovi Dégli.

L’avocat du général Diendéré qui s’exprimait lors d’une conférence de presse  a relevé que  les «failles» du procès  sont nombreuses.

A en croire, Me Jean Yaovi Dégli, sur le plan des preuves qui doivent soutenir les accusations contre l’accusé, le parquet militaire, «malgré tous les moyens d’Etat dont il a disposé et usé, a été radicalement incapable de prouver la culpabilité  de l’inculpé».

Le général Gilbert Diendéré est poursuivi entre autres, pour  attentat à la sureté de l’Etat, trahison, meurtres, coups et blessures volontaires.

L’avocat rejette  ces différents chefs d’accusation qui estime que le parquet n’a pas été capable de fournir des preuves pouvant convaincre au-delà de tout doute raisonnable que le général Diendéré aurait commis les crimes.

Il a cependant reconnu que le général Diendéré n’a jamais nié avoir assumé la vacance  du pourvoir à la suite des évènements de septembre 2015. Mais estime que son client l’a assumé pour éviter le chaos  dans son pays.

Pour lui, le parquet avait la possibilité de faire des «enquêtes  dignes» pour savoir qui a fait exactement quoi en ce qui concerne les meurtres, coups et blessures  qui ont émaillés ces évènements.

«Ce faisant les règles d’une justice compétence indépendante, impartiale et équitables telles que l’exige l’Etat de droit que veut désormais le Burkina sont Bafoués», a-t-il insisté.

Me Dégli a souligné  qu’à l’étape actuelle,  la seule autorité qui peut  encore permettre que cette procédure judiciaire donne une petite impression d’une justice qui réponde aux normes et standards internationaux demeure le Tribunal.

Cependant, il est à craindre car, explique-t-il, «les juges ne cherchent juste à confirmer dans ce procès leur jurisprudence même si celle-ci est fondée sur des erreurs».

La défense   du général a, du reste, fondé  l’espoir de voir le tribunal remplir sa tâche, afin de permettre au Burkina Faso de connaitre une justice digne  de la civilisation du pays.

Agence d’information du Burkina

ALS-LMT/ak

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