Revue d’actualités scientifiques en Russie et dans le monde, 2 novembre 2023

SCIENCE: REVUE-RÉALISATIONS

UN MOYEN NON-INVASIF DE DIAGNOSTIQUER LE CANCER DE LA PEAU ÉLABORÉ

Des chercheur russes ont élaboré une approche permettant d’utiliser des molécules de graisse dans les membranes des cellules et plusieurs lasers pour détecter le cancer de la peau avec la précision d’environ 95% de façon non-invasive. C’est ce qu’a annoncé le Fonds scientifique russe.

« Grâce à sa haute sensibilité, cette approche pourra être utilisé pour diagnostiquer et ouvrira la voie au dépistage très précoce du cancer de la peau », indique la chercheuse Elena Rimskaïa. Les spécialistes envisagent de perfectionner la méthode en analysant les résultats de lasers avec diverses longueurs d’ondes.

La découverte a été faite lors de l’étude de l’interaction de différentes cellules de la peau, saines et cancéreuses, avec le rayonnement laser à diverses longueurs d’ondes. Les cellules malades représentaient deux formes de mélanomes les plus répandues, causées par les rayons ultraviolets du Soleil: basaliome et carcinome épidermoïde. Les physiciens russes ont découvert que les cellules saines et tumorales diffusent différemment la lumière laser, ce qui entraîne des changements notables dans la structure du spectre de ce rayonnement. Pour effectuer un tel dépistage, aucun équipement coûteux et spécialisé n’est nécessaire.

L’UNE DES PLANÈTES DE PROXIMA CENTAURI PEUT ÊTRE HABITABLE

L’une des planètes de l’étoile la plus proche de la Terre, Proxima Centauri, est potentiellement habitable – des scientifiques russes ont tiré cette conclusion après avoir évalué les eaux de trois planètes de ce système stellaire, a déclaré à TASS le chercheur de l’Académie russe des sciences Sergueï Ipatov. Il s’est avéré que la quantité d’eau apportée à l’exoplanète B pouvait dépasser la quantité d’eau apportée à la Terre depuis la zone des planètes géantes et la masse d’eau des océans terrestres, a-t-il expliqué.

Les scientifiques ont calculé que la masse de l’étoile Proxima Centauri est environ dix fois inférieure à la masse du Soleil. Dans ce cas, la planète B se trouve dans la zone habitable, plus proche de l’étoile que de la ligne de glace. La masse de cette planète est légèrement supérieure à la masse de la Terre. L’eau nécessaire pour la vie sur cette planète aurait pu provenir de l’orbite de la planète C. Dans le même temps, la planète D est plus proche de l’étoile que la planète B, et sa masse est environ quatre fois inférieure à celle de la planète. B.

« L’analyse des résultats obtenus a montré que, en fonction de l’éventuelle influence gravitationnelle mutuelle des corps primaires glacés, la masse totale de matière délivrée de la zone d’alimentation de la planète C à la planète B pourrait être d’entre 0,002 et 0,015 de la masse terrestre, c’est-à-dire plus que la quantité d’eau livrée à la Terre depuis les zones des planètes géantes. Dans le même temps, il est probable que la quantité d’eau livrée à la planète Proxima Centauri B dépasse la masse d’eau des océans terrestres (qui est de 0,0002 de la masse terrestre) », a ajouté M. Ipatov.

UNE IA DÉTECTERA UN INCENDIE DES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES EN RUSSIE

Un algorithme neuronal a été élaboré par des chercheurs de l’université polytechnique de Tomsk. Le réseau neuronal est capable de déterminer la cause d’un incendie ou d’autres situations urgentes, sa localisation, son type et les caractéristiques du foyer. L’algorithme peut en outre suggérer d’éventuels scénarios et donner des recommandations d’y faire face de façon la plus efficace. Cela permettra de minimiser les dégâts et d’éventuels risques de déflagration dans divers établissements industriels et publics, indique l’université.

Plus de 1.000 expérimentations ont été menées: le réseau neuronal a dû localiser et éteindre du bois, des panneaux en PVC, du linoleum, des câbles, des huiles, des alcools et des liquides inflammables en cas de déflagration.

Le premier prototype industriel du système devrait être présenté d’ici fin 2023.

L’HOMME PERTURBE LE CYCLE DU SEL DANS LA NATURE

Des écologistes ont découvert que l’humanité émet dans l’environnement à peu près la même quantité de sels que celle provenant de sources naturelles, qui pénètre dans les écosystèmes. Cela perturbe le cycle mondial du sel dans la nature et conduit à la salinisation de l’eau douce, a rapporté le service de presse de l’université du Maryland dont l’étude a été publiée dans la revue Nature Reviews Earth & Environment.

Les scientifiques sont arrivés à cette conclusion après avoir combiné et analysé une énorme quantité de données collectées au cours de décennies d’étude des concentrations de sodium, de chlore, de magnésium, de calcium et d’autres composants de sels minéraux dans différents écosystèmes. Ceux-ci comprennent à la fois les ions naturels et leurs analogues anthropiques qui pénètrent dans les habitats par le biais des engrais, des sels de voirie et du ruissellement urbain.

Ainsi, l’humanité rejette d’énormes quantités de sel comparables à la masse originale d’ions métalliques, de chlore, d’acide phosphorique, nitrique et sulfurique, ainsi qu’à d’autres composants de sels minéraux présents dans la nature intacts par l’homme. La croissance rapide de cette pollution anthropique a entraîné une perturbation du cycle naturel du sel et son accumulation dans les eaux souterraines et les sols sur une superficie d’environ 10,12 millions de km2, ce qui est comparable à la taille des plus grands pays du monde. Dans le même temps, la concentration de sodium et de chlore dans les grands fleuves a doublé par rapport au milieu du XXe siècle.

Une nouvelle augmentation de la concentration en sel entraînerait de graves conséquences pour les plantes, les animaux, les infrastructures et la santé humaine, préviennent les auteurs de l’étude. Ils appellent à l’élaboration de moyens de contrôle de rejets de sels dans l’environnement.

EN ÉVOLUANT, LES ÉTOILES DE MER ONT PERDU LEURS CORPS ET QUEUE

Les ancêtres des étoiles de mer ont perdu tout leur corps et leur queue au cours de l’évolution. Des biologistes ont découvert que pratiquement tout le corps des étoiles de mer est constitué de cellules qui constituent la base de la tête d’autres animaux multicellulaires, a rapporté l’université britannique de Southampton.

 

Leur corps entier est un analogue de la tête d’autres êtres vivants, expliquent les chercheurs. Les étoiles de mer et d’autres créatures invertébrées dérivées des échinodermes sont ce qu’on appelle des animaux à symétrie bilatérale. Les évolutionnistes s’intéressent depuis longtemps à comment et quand les ancêtres des étoiles de mer et d’autres échinodermes ont acquis une telle structure corporelle.

 

Les auteurs de l’étude ont fait un grand pas en avant pour répondre à cette question: ils ont pu déterminer la position de la tête des étoiles de mer. Pour ce faire, les biologistes moléculaires ont suivi lesquels des quatre douzaines de gènes qui contrôlent le développement de la tête, du corps et de la queue étaient actifs dans les cellules de différentes parties du corps des étoiles de mer de l’espèce Patiria miniata.

 

Comme l’expliquent les scientifiques, ces sections d’ADN changent très lentement au fur et à mesure de l’évolution des êtres vivants, ce qui permet de les utiliser pour déterminer la position de tissus corporels d’origine similaire chez des êtres vivants multicellulaires très différents, comme les humains, les poissons et les invertébrés échinodermes. Les biologistes ont utilisé ce modèle pour déterminer la position de l’analogue de la tête chez Patiria miniata.

 

L’analyse effectuée par les scientifiques a montré que le développement de la plupart des parties du corps des étoiles de mer était contrôlé par des gènes associés au développement de la tête des êtres vivants multicellulaires. À leur tour, les sections d’ADN qui contrôlent la croissance du corps et de la queue étaient soit très faiblement impliquées dans le développement des pointes des rayons des étoiles demer, soit n’ont pas participé du tout à leur formation.

Avec TASS

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