Revue d’actualités scientifiques en Russie et dans le monde, 16 novembre 2023

SCIENCE: REVUE-RÉALISATIONS

CRÉATION D’UN DISPOSITIF DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES SUR LES CHAMPS PÉTROLIERS

Des scientifiques de l’université d’État d’architecture et de construction de Tomsk ont conçu un dispositif permettant de traiter les eaux usées des champs pétroliers. Grâce à un nouvel appareil de contrôle des microdoses d’ozone, il est possible de réguler le mode de fonctionnement des installations de traitement et d’augmenter leur efficacité, a rapporté le service de presse du ministère de l’Éducation et de la Science.

La technologie prévoit de « stimuler les boues activées dans les bassins d’aération des stations d’épuration des eaux usées avec de l’ozone ». Les bassins d’aération sont des réservoirs à circulation pour le traitement biologique des eaux usées. Le flux d’eau y est saturé d’oxygène, nécessaire à la croissance des micro-organismes aérobies, notamment des bactéries. Elles neutralisent les polluants dangereux et se regroupent en colonies visibles à l’œil nu, appelées boues activées.

« L’ozone est l’un des agents oxydants les plus puissants. Si sa concentration dans le bioréacteur est excessive, les bactéries mourront. Notre méthode est unique car nous fournissons de l’ozone à petites doses, créant ainsi un environnement oxydant réparateur favorable pour les micro-organismes aérobies », explique le scientifique de l’université Alexander Tskhe.

UN MOTEUR À HYDROGÈNE POUR L’ARCTIQUE ÉLABORÉ EN RUSSIE

En cas de gel intense, les batteries se déchargent rapidement et la livraison de carburant diesel vers le Grand Nord est problématique et nocive pour l’environnement. La société Hydrogène russe, en collaboration avec des scientifiques de l’institut du pétrole et du gaz de l’université fédérale de Sibérie, à Krasnoïarsk, a choisi l’hydrogène comme carburant pour résoudre ce problème, a annoncé à TASS le directeur général de la société Vladimir Sedov.

Le développement a commencé lorsque M. Sedov a décidé d’installer un moteur à hydrogène développé au sein de l’entreprise sur une voiture électrique Tesla. Un réservoir d’hydrogène d’une capacité de 3 kg alimentait la pile à combustible, où il réagissait avec l’oxygène pour produire de l’électricité. Cela a permis d’augmenter l’autonomie du véhicule électrique de 400 à 1.000 km. L’expérimentation a eu du succès et il a été décidé d’adapter le moteur aux conditions arctiques.

« Pour l’Arctique, nous avons modifié la conception du moteur, la composition des catalyseurs et le refroidissement et le chauffage de l’élément combustible, a précisé Vladimir Sedov. En outre, le métal du moteur à hydrogène est traité avec un composé spécial.

Selon les concepteurs, l’avantage d’un moteur à hydrogène pour la zone arctique est qu’il peut être libéré du gaz associé, qui est émis lors de la production de pétrole. De plus, ce type de carburant est moins nuisible pour l’environnement et peut être utilisé pour sa propre production.

UN STRESS DE DEUX HEURES ENDOMMAGE L’ADN ET CAUSE DES MUTATIONS

Des scientifiques de l’université d’État de Saint-Pétersbourg ont découvert pour la première fois que même un stress de deux heures pouvait entraîner des dommages pour l’ADN de la moelle osseuse, susceptibles de provoquer des mutations. En outre, les chercheurs ont été les premiers au monde à pointer que ces dommages pouvaient être causés par le stress olfactif, a précisé à TASS par le service de presse universitaire.

L’étude a également découvert des mécanismes liant l’activation des zones du cerveau, la libération d’hormones de stress et la déstabilisation du génome. « Cela donne lieu à des opportunités pour le développement de nouvelles thérapies qui bloquent la composante stress des processus pathologiques », espèrent les scientifiques.

Auparavant, on croyait qu’un stress de courte durée, jusqu’à deux heures, n’affectait pas l’état de l’ADN humain, car l’adaptation rapide du corps ne suscitait pas de conséquences négatives graves, rappelle le service de presse. Cependant, c’est ce type de stress qui survient le plus souvent dans la vie. L’université de Saint-Pétersbourg a réalisé une expérimentation sur des souris qui ont reçu des chimio-signaux libérés pendant le stress et capturés par les récepteurs olfactifs à faibles concentrations.

« Dans notre travail, nous avons utilisé une phéromone associée au stress de surpopulation chez les souris femelles, a raconté Timofeï Glinine, représentant de l’université. Nous avons appris qu’outre la réponse physiologique au stress et l’évitement comportemental, cela entraîne une déstabilisation du génome de la souris dans les deux heures qui suivent le début de l’exposition aux odeurs. En cela, ce stress est totalement non invasif et l’effet disparaît si les récepteurs olfactifs de la souris sont bloqués. »

PREMIÈRE GREFFE D’UN ŒIL COMPLET AU MONDE

Des médecins américains ont réalisé la première greffe d’un œil complet au monde, a annoncé l’hôpital universitaire de New York Langone (NYULH). « Une équipe de chirurgiens de NYULH a réalisé la première greffe au monde d’un œil complet et d’une partie du visage sur un vétéran de guerre de 46 ans originaire de l’Arkansas qui avait survécu à un accident électrique de haute tension dans le cadre de son travail », a précisé le centre médical dans un communiqué.

Plus de 140 chirurgiens, infirmières et professionnels de santé ont réalisé la greffe le 27 mai dernier. L’opération a duré près de 21 heures. L’œil transplanté a depuis montré des « signes de très bonne santé », mais on ne sait pas encore si le patient pourra recouvrir la vue. L’homme a également perdu une partie de son bras gauche, sa joue, son menton, son nez, ses lèvres et ses dents de devant.

Selon le communiqué, il s’agit de la seule greffe combinée réussie.

DÉCOUVERTE DES MICROBES CAPABLES DE RENDRE LE SOL LUNAIRE FERTILE

Des chercheurs en biotechnologies et astrobiologistes chinois ont découvert que le sol lunaire pouvait être rendu propice à la croissance de la flore terrestre si l’on y ajoute une culture de trois microbes capables d’extraire le phosphore des roches lunaires et de l’acheminer vers les racines des plantes. De tels suppléments microbiens permettraient de cultiver des plantes sur des bases lunaires, est-il dit dans un article publié dans la revue scientifique Communications Biology.

« Nous avons étudié si des microbes pouvaient être utilisés pour convertir le sol lunaire en substrat pour les cultures végétales. Notre étude a montré que trois des cinq bactéries que nous avons étudiées, qui peuvent extraire le phosphore de milieux inorganiques, peuvent vivre dans le sol lunaire, augmenter la biodisponibilité des composés phosphorés et ainsi accélérer la croissance des plantes », conclut une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Sun Zhengcai de l’université agricole de Chine à Pékin.

Les scientifiques ont étudié la composition chimique du sol analogue livré sur Terre par la mission Apollo 14 et ont constaté qu’il contenait très peu de composés phosphorés solubles essentiels à la croissance des plantes. Les scientifiques ont suggéré que cette pénurie pourrait être éliminée si, à l’intérieur du sol lunaire, vivaient des colonies de bactéries terrestres, capables d’extraire le phosphore des roches lunaires insolubles et de le convertir en formes « comestibles » pour les plantes.

 

Avec TASS

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