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République démocratique du Congo: Affrontements entre partisans des présidents Tshisekedi et Kabila

Ouagadougou, 8 déc. 2020 (AIB) – Au lendemain de la rupture de la coalition entre le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, leurs partisans se sont affrontés ce lundi à Kinshasa, à la devanture et à l’intérieur de l’hémicycle.

Ce lundi, les partisans des présidents Félix Tshisekedi et Joseph Kabila se sont affrontés aux abords du Palais du peuple, siège du Parlement, au lendemain du discours du président de la République annonçant la fin de la coalition au pouvoir et la désignation d’un informateur censé identifier la nouvelle majorité.

Les pro-Tshisekedi ont chanté contre l’ancien président Joseph Kabila alors que, de l’autre côté, des jeunes ont brandi des banderoles en soutien à Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, proche de Kabila.

Rapidement, les esprits se sont échauffés, suivis de jets de pierre. Moins nombreux, les militants du PPRD se sont retirés.

Et en dépit du renforcement du dispositif sécuritaire, les pro-Tshisekedi ont tenté d’envahir le Palais du peuple. Ils seront stoppés par les gaz lacrymogènes de la police.

Pendant ce temps, à l’intérieur de l’hémicycle, les élus proches de Félix Tshisekedi sont montés sur l’estrade et ont renversé chaises, tables, pupitres et autres meubles pour empêcher la tenue de la plénière.

Selon eux, Jeanine Mabunda ne peut plus diriger une plénière de l’Assemblée nationale parce que ciblée par une pétition visant sa déchéance. Pendant ce temps, les députés fidèles à Joseph Kabila ont quitté la salle.

Finalement, la séance a été renvoyée à une date ultérieure. Les élus de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-au pouvoir) promettent de s’interposer chaque fois que Jeanine Mabunda se tiendra devant eux en qualité de présidente de l’Assemblée nationale.

Selon la représentante de la mission onusienne en RDC, Leïla Zerrougui, le pays «ne peut pas se permettre une crise institutionnelle grave».

«La RDC a besoin d’institution stable et fonctionnelle, se remettant au travail le plus vite possible et se concentrant sur le relèvement économique national et la stabilisation de l’Est du pays avant les élections générales prévues en 2023», a-t-elle affirmé.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

Source : RFI

Photo : RFI

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