Fonds d’intervention pour l’environnement

 

Des réflexions pour parfaire la mise en œuvre de « l’appel 3»

 

Le Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) a rencontré les collectivités territoriales bénéficiaires du troisième appel à projet des régions du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins, et des Cascades, le mercredi 30 octobre 2019 à Bobo-Dioulasso. Ce rendez-vous a permis aux acteurs d’échanger sur les difficultés rencontrées dans l’exécution dudit appel. 

 

Le 3e appel à projet du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), lancé en 2017, peine dans son exécution. Pour une mise en œuvre diligente et réussie des projets retenus, le Fonds a rencontré les collectivités territoriales promotrices de projets, des régions du Sud-Ouest, des Cascades et des Hauts-Bassins, le mercredi 30 octobre 2019 à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre, qui  fait partie d’une série de fora initiée dans ces trois régions, a connu la participation de 16 collectivités territoriales composées essentiellement de communes bénéficiaires du financement. Le directeur général (DG) du FIE, le Dr Jean Marie Sourwema, a d’emblée évoqué la lenteur que connaissent les projets retenus, dans leur mise en œuvre. « Ces projets sont prévus être exécutés au plus tard en juin 2019 », a-t-il regretté. Un diagnostic, a-t-il laissé entendre, a décelé des difficultés de mise en œuvre au niveau des collectivités territoriales. Des difficultés qui, à l’écouter, sont essentiellement liées à la budgétisation, et la prise en compte des projets dans les budgets communaux. Il a cité également des difficultés liées à la collaboration avec l’administration financière, au traitement des rapports, et le décaissement des différentes tranches. L’attente du DG du FIE à l’issue des fora, est donc de trouver des mécanismes pour une bonne exécution, et l’achèvement des différents projets en cours.

 

Un « appel 4 » en vue

 

Surtout, a-t-il affirmé, que dans les mois à venir le fonds espère procéder au lancement d’un « appel 4 ». « Au terme de ces échanges, nous allons trouver un autre mécanisme et un autre délai pour la mise en œuvre des projets », a confié Jean Marie Sourwema. Le directeur de cabinet du ministre en charge de l’environnement, Rasmané Ouédraogo, a représenté son ministre à la rencontre du jour. Tout en appréciant l’engouement pour « l’appel 3 », il a exhorté les acteurs à des échanges francs. Rasmané Ouédraogo a dit être convaincu que le FIE est le bras armé et financier du ministère en charge de l’environnement. « L’essentiel est d’être à l’écoute des acteurs de la mise en œuvre », a-t-il lancé. Le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Sayouba Sawadogo, a présidé la cérémonie d’ouverture. En sa qualité de représentant du gouverneur, président du comité régional du FIE, il a mentionné que la région des Hauts-Bassins, a 23 projets financés à hauteur de 243 040 508 FCFA. Mais après plusieurs mois de mise en œuvre, Sayouba Sawadogo a laissé entendre que leurs exécutions ne sont pas sans embûches. « Le constat est que l’ensemble des promoteurs de projets rencontrent des fortunes diverses », a-t-il dit. En rappel « l’appel 3 » a permis de sélectionner 197 projets pour une enveloppe financière de 2 milliards de F CFA. Son but est de subventionner des initiatives locales en matière de gestion durable des ressources forestières, et de mettre en œuvre des mesures d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques.

 

Alpha Sékou BARRY

alphasekoubarry@gmail.com

Nafissatou LAGUEMPEDO

(Stagiaire)

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