Conseil régional des Hauts-Bassins

 

Un projet pour valoriser la zone des falaises

 

Le Conseil régional des Hauts-Bassins a lancé, le mardi 19 février 2019, dans le village de Mê dans commune de Péni, le projet « Un avenir au pays des falaises ». Présidée par son président, Célestin Koussoubé, et en présence de l’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, ce projet rentre dans le cadre de la promotion et la gestion durable des ressources naturelles dans le territoire des falaises.

Le Conseil  régional des Hauts-Bassins fait de la valorisation des zones traversées par les falaises, une priorité. C’est dans ce sens qu’il a participé, dans la matinée du mardi 19 février 2019 à Mê, un village de la commune rurale de Péni, au lancement d’un projet œuvrant en la matière. Dénommé « Un avenir au pays des falaises », ce projet s’inscrit dans les actions menées dans le cadre de la coopération  décentralisée entre la région des Hauts-Bassins et celle d’Auvergne Rhône-Alpes en France. Il est mis en œuvre par  un consortium de trois associations de développement rural et de formation, dont deux françaises et une burkinabè. Ces associations sont « Kuru Kofe » (burkinabè), l’Association pour la formation des ruraux aux activités du tourisme (AFRAT), et l’organisation non gouvernementale (ONG) française de développement local, « Tétraktys ». Le président du Conseil régional, Célestin Koussoubé a d’abord fait savoir que sa région s’est dotée d’une stratégie régionale du développement durable du tourisme. Ce projet est donc, à ses dires, le fruit d’une longue réflexion sur les besoins en matière de tourisme dans les deux régions que sont les Cascades et les Hauts-Bassins. Il a égrené quelques avantages d’une mise en œuvre réussie dudit projet. En plus d’être une potentielle solution à l’exode rurale, « Un avenir au pays des falaises » devrait, aux dires du PCR, permettre de soutenir une monté qualitative de la destination touristique des deux régions.

La numérisation est d’un grand apport…

 

Le programme, a indiqué le président Koussoubé, est financé autour de 487 millions de F CFA, avec une subvention de l’AFD à hauteur de 43,71%. L’institution régionale, a-t-il poursuivie, vient en appui au projet à travers ses services techniques. « Un avenir au pays des falaises », selon la porte-parole du  consortium, Mathilde Popineau, qui est par ailleurs chargé de projet à « Tétraktys », se déroulera sur plusieurs axes. Les principaux étant la sauvegarde du patrimoine culturel, la préservation et la valorisation des ressources naturelles, l’accès durable à la ressources en eau et enfin le développement économique et la création d’emplois dans la zone ciblée. Le projet, a-t-elle confié, est prévu se dérouler de 2019 à 2021. La zone ciblée, quant à elle,  s’étend sur une longueur de 60 km avec une superficie de plus de 1000 km2. Il s’étale entre Bobo-Dioulasso et Banfora et regroupe 23 villages de 4 communes des régions concernées. Parmi les  activités prévues dans le cadre de ce programme, l’une des plus importantes est la valorisation des gravures rupestres que regorge la structure rocheuse des falaises.

Le Dr Jean Baptiste Coulibaly, enseignant chercheur au département d’histoire de l’Université Ouaga1 Pr Joseph Ki Zerbo, est un expert et consultant du projet. Il a animé un exposé sur la numérisation de ses gravures. Une technique moderne qui à ses yeux, est d’un grand apport pour dans le domaine des recherches archéologique au Burkina Faso. « C’est un puissant moyen de conservation  puisque les gravures sont susceptibles de se dégrader au fil du temps», a-t-il affirmé le Dr Coulibaly. L’ambassadeur de France s’est dit honoré d’être convié à ce lancement. Ce projet résume pour lui, des domaines importants de la coopération entre la France et le Burkina Faso, notamment, la culture, l’environnement, la coopération décentralisée et le développement économique. Xavier Lapeyre de Cabanes a par-là, rappelé la volonté soutenue du président Macron à restituer des biens patrimoniaux « spoliés » à l’époque de la colonisation. Il s’est en outre réjoui que le Burkina Faso soit parmi les premiers partenaires de la France en matière de coopération décentralisée après l’Allemagne et l’Italie.

Alpha Sékou BARRY

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