Burkina-Données-Numériques- Protection-Interpellation

Polémique WhatsApp : La CIL exhorte les Burkinabè à ne pas exposer leurs vies privées

Ouagadougou, 26 janv. 2021(AIB)-Face aux injonctions de WhatsApp, demandant à ses utilisateurs, d’accepter le partage de leurs données avec Facebook, la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a exhorté les Burkinabè, à ne publier uniquement que l’essentiel sur les réseaux sociaux et à ne pas y exposer leurs vies privées.

Depuis un certain temps, la célèbre application de messagerie WhatsApp fait l’objet de critiques pour avoir demandé à ses quelques deux milliards d’utilisateurs, d’accepter de nouvelles conditions d’utilisations, lui permettant de partager plus de données avec sa maison- mère Facebook.

Face à la virulence des critiques et au départ de millions d’utilisateurs vers d’autres messageries telles que Signal et Telegram, le groupe WhatsApp a reporté le basculement initialement prévu le 8 février au 15 mai 2021.

«Ce format qui nous ai soumis et qui a alerté les gens, c’est qu’ils ont voulu maintenant d’une manière légale, formaliser ce qu’ils faisaient déjà», a expliqué la présidente de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) Marguerite Ouédraogo, lors d’un point de presse, mardi 26 janvier 2021 à Ouagadougou.

Pour le directeur de l’expertise technique et du contrôle de la CIL, Maxime Dah, «là où le débat doit se mener, ce n’est pas de quitter simplement WhatsApp vers Signal ou Signal vers Telegram. (Mais) La question qui nous ait posée c’est notre responsabilité».

De l’avis de M. Dah, les GAFAM (Google, Amazon, Facebook et Microsoft), «sont devenus des puissances, parce que nous leurs donnons gratuitement des informations».

Selon Marguerite Ouédraogo, en acceptant les conditions d’utilisations, nous nous engageons à mettre à leurs dispositions toutes nos données, à savoir les vidéos, les images, la voix…

Elle a assuré que les GAFAM «se font d’énormes ressources sur notre dos», en livrant ces informations aux entreprises publicitaires.

«La meilleure protection commence par soi-même. Tant qu’on ne se vend pas, personne ne peut vous acheter(…) Ne mettez sur ces réseaux sociaux que ce qui est nécessaire pour vos échanges ou pour communiquer», a conseillé la présidente de la CIL.

La directrice des affaires juridiques de la CIL Philadine Ido a rappelé l’obligation faite aux structures nationales de déclarer auprès de son institution, tout traitement de données à l’échelle nationale.

En ce qui concerne la collecte des données opérée par d’autres entités depuis l’extérieur tels que les réseaux sociaux, la CIL mène des activités de sensibilisations dans les lycées et collèges ainsi que dans les administrations, a ajouté Mme Ido.

Agence d’information du Burkina

no-ata/ak

Photo d’archive : CIL

 

 

 

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!