Ouagadougou : L’association ADIHDI s’investit dans la santé sexuelle et reproductive à travers ‘’Songré’’
Ouagadougou, (AIB)-L’Association pour le Développement Intégral, Humain et Durable dans l’Intégrité (ADIHDI) a lancé le samedi 28 novembre 2020 à Saaba, le projet ‘’Songré’’, en vue de promouvoir une santé sexuelle et reproductive responsable au sein des populations.
Les grossesses indésirées en milieu scolaire continuent de compromettre l’avenir de nombreux élèves dans la commune rurale de Saaba. A cela, s’ajoutent les grossesses à risque et les grossesses rapprochées qui mettent en danger la santé des mères et des bébés. Dans l’optique de contribuer à renverser la donne, l’Association pour le Développement Intégral, Humain et Durable dans l’Intégrité (ADIHDI) a lancé le projet ‘’Songré’’.
C’était le samedi 28 novembre 2020, en présence des autorités administratives et coutumières de Saaba. Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’ONG ACRA à travers ADIHDI, ‘’Songré’’ va se dérouler sur douze mois.
Selon le coordonnateur des activités de l’ADIHDI, Housséni Ibaré, le projet vise à rehausser le faible taux de planification familiale et à améliorer l’accès des jeunes, en particulier les élèves, aux services de santé sexuelle et reproductive.
Pour ce faire, d’après M. Ibaré, des activités de sensibilisation et de plaidoyer seront menées dans plusieurs villages de Saaba, auprès des élèves, des femmes, des chefs de famille et des responsables coutumiers.
Charité bien ordonnée commençant par soi, ADIHDI va renforcer la sensibilisation au niveau de son siège qui accueille des jeunes pour diverses activités.
Pour le président de l’association, Paul Nikièma, le projet ‘’Songré’’ se veut une petite touche au développement de la commune de Saaba et de tout le Burkina Faso. Il a longuement remercié l’ONG ACRA pour l’accompagnement.
Toutefois, M. Nikièma a relevé la difficulté de pouvoir réunir les pères de familles en vue de passer les messages. Il a assuré que la réflexion se poursuit pour pouvoir convaincre ces décideurs.
Le représentant de l’ONG ACRA Ousmane Sorgho a félicité l’association ADIHDI pour son perpétuel combat en faveur du bien-être des communautés.
M. Sorgho a relevé que la rapide croissance de la population burkinabè ne suit pas le même rythme que ses ressources. Il a donc souhaité qu’à la fin du projet, il y ait un changement de comportement et zéro grossesse dans les écoles.
Enfin, Ousmane Sorgho a exhorté les forces vives de la localité, à accompagner l’association car selon lui, le phénomène des pères et des mères précoces est très inquiétant.
Son appel a été répercuté par le chef de service de l’Action sociale de Saaba Idrissa Kongombo. Ce dernier plaide pour un amoindrissement des refus de grossesses et de paternité et des difficultés liées à l’octroi des pensions alimentaires.
Le représentant le Médecin Chef du district sanitaire de Bogodogo, Jean Dabika, a félicité ADIHDI. Il a précisé que leurs services sont disponibles pour accompagner ADIHDI pour la réussite du projet dans sa mise en œuvre.
En rappel, l’Association pour le développement intégral, humain et durable dans l’intégrité (ADIHDI), créée en 2014, intervient dans l’autonomisation des femmes et l’accompagnement d’enfants par la prise en charge de leurs frais de scolarité et de santé à travers la mutuelle sociale de Saaba. Elle est active dans les communes rurales de Saaba et de Komki-Ipala.
Agence d’information du Burkina
Fabrice ZOUNGRANA (Collaborateur)