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Niger: six « terroristes » tués et violences intercommunautaires dans l’ouest

 

 NIAMEY, 5 mai 2023  – L’armée du Niger a annoncé vendredi avoir tué « six terroristes » et en avoir capturé 19 la semaine dernière dans la région de Tillabéri (ouest), où de violents affrontements entre communautés ont fait récemment plusieurs morts, selon des sources locales.

Une « offensive » menée lors de l’opération antijihadiste Niya (Volonté, en langue locale) dans la zone d’Ayorou, a permis d’arrêter 19 « terroristes », d’en tuer six et de détruire deux véhicules, indique le ministère de la Défense dans son bulletin hebdomadaire.

Six armes d’assaut et une mitrailleuse, ainsi des munitions et des moyens de communication, ont été récupérés, ajoute le ministère.

L’opération Niya, forte de plus de 2.000 hommes, est déployée depuis février 2022 dans cette région de Tillabéri proche de la frontière malienne et théâtre d’actions sanglantes de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).

La région de Tillabéri, d’une superficie de 100.000 km2, se situe dans la zone dite « des trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali.

Le Niger y a lancé plusieurs opérations d’envergure contre les jihadistes, avec l’appui récent, dans le cadre d’un « partenariat de combat », de soldats français.

Plusieurs ethnies – djerma, peul, touareg et haoussa – vivent dans cette région.

Selon des sources locales, de « violents affrontements » ont opposé fin avril et début mai, des sédentaires djerma et des éleveurs nomades peuls dans des villages et hameaux riverains du fleuve Niger, faisant « plusieurs tués, des blessés » et « de nombreux déplacés ».

Le gouvernement nigérien n’a pas confirmé ces violences dans ces zones, où la cohabitation est généralement pacifique entre communautés.

Un journaliste d’une radio locale a expliqué à l’AFP que les affrontements étaient consécutifs à « plusieurs assassinats » de villageois par de présumés jihadistes qui volent également du bétail et « exigent l’impôt ».

Un élu d’Ayorou et un autre de Dessa, touchée par ces violences, ont confirmé les affrontements, sans plus de précisions.

« Avant les heurts, des hommes armés à motos ont lancé un ultimatum aux sédentaires pour quitter leurs maisons », a dit l’élu d’Ayorou.

Les autorités nigériennes mènent régulièrement des campagnes de sensibilisation auprès des villageois contre les groupes armés qui tentent d’attiser les conflits entre communautés.

Avec l’AFP

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