Une soixantaine d’acteurs impliqués prennent part à l’atelier

Neutralité en matière de dégradation des terres : restitution des résultats d’une étude sur des communes d’intervention du projet LOGMe

Manga, 22 nov. 2023 (AIB) – L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) organise les 22 et 23 novembre 2023 à Manga, dans la région du Centre-sud, un atelier de restitution et d’amendement des résultats de l’étude portant sur l’établissement des cibles communales de la Neutralité en matière de Dégradation des Terres et de la planification intégrée du développement basé sur les terres dans sept communes rurales des régions du Centre-est et du Centre-sud, bénéficiaires des interventions du projet ‘’Terres d’opportunités au Sahel (LOGMe)’’.

Pour réduire les menaces croissantes de dégradation des terres et parvenir à la Neutralité en matière de dégradation des Terres (NDT) au Burkina Faso, l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en collaboration avec le Secrétariat permanent du Conseil national pour le Développement durable (SP-CNDD) ont commandité une étude sur les cibles de la NDT au niveau des sept communes d’intervention du projet ‘’Terres d’opportunités au Sahel’’ (LOGMe) que sont Bittou, Zabré, Zoaga dans la région du Centre-est et Gogo, Gon-Boussougou, Ziou et Tiébélé dans la région du Centre-sud.

Le représentant du SP-CNDD, Lazare Tagnabou (milieu), a expliqué que la NTD est reconnue comme levier de développement durable

C’est pour partager les conclusions de ladite étude et y apporter les amendements nécessaires que l’UICN organise, du 22 au 23 novembre 2023 à Manga, un atelier avec les parties prenantes. Le représentant du SP-CNDD, Lazare Tagnabou, a expliqué que la NTD, reconnue comme levier de développement durable, signifie en termes simplifiés qu’il faut « éviter toute dégradation des terres, limiter cette dégradation quand on ne peut pas l’éviter et restaurer toutes les terres dégradées pour arriver enfin à un point zéro de dégradation des terres ».

L’étude sur les cibles de la NDT au niveau communal est une première du genre au Burkina Faso, a-t-il dit, ajoutant qu’elle fait suite à la volonté des autorités en charge de la gouvernance environnementale de faire évoluer le paradigme du développement vers l’intégration de la planification du développement et de l’aménagement du territoire.

Pour lui, l’importance d’une telle étude pour le Burkina Faso réside dans le fait que le pays est « beaucoup dépendant de l’utilisation de la terre d’où l’avantage de savoir quel type de terre nous exploitons, quel est son potentiel et quel est son niveau de ténacité ».

Pour la représentante de la Coalition nationale pour la Gestion durable des Terres, Kadidja Doro, fixer les différentes cibles de la NDT permettra de mieux orienter les interventions des communes.

Poursuivant, il note que « faire une situation de référence sur la dégradation des terres va permettre d’élaborer des cibles volontaires avec la contribution des communautés pour restaurer ces terres et les gérer durablement ».

Pour la représentante de la Coalition nationale pour la Gestion durable des Terres, Kadidja Doro, fixer les différentes cibles communales de la NDT avec les parties prenantes permettra surtout de produire un contenu qui servira « d’outil de planification pour les collectivités territoriales en matière d’élaboration des politiques locales de développement et des plans locaux de développement mais aussi de boussole pour orienter leurs interventions par rapport aux ressources dont elles disposent ».

Les cibles de le NDT, a-t-elle expliqué, sont les activités en lien avec d’une part la lutte contre la déforestation comme les plantations d’arbres et d’autre part la lutte contre la dégradation des terres comme la récupération des sols à travers les cordons pierreux, la régénération naturelle assistée et l’implantation des bandes enherbées.

Le président de la délégation spéciale de la commune de Bittou, Mohamed Lamine Diabaté, a salué la réalisation de l’étude.

Pour le président de la délégation spéciale de la commune de Bittou, Mohamed Lamine Diabaté, la réalisation de l’étude en examen est la bienvenue. « Dans la commune de Bittou, la dégradation des terres est une réalité et nous attendions un tel document qui pourra nous aider à orienter des actions de nos futurs Plans communaux de développement vers la lutte contre cette dégradation », a-t-il soutenu.

Le projet LOGMe qui s’exécute dans les sept communes ayant fait l’objet de l’étude sur les cibles de la NDT est une initiative qui entend aussi, à terme, restaurer 20 0000 hectares de terres dégradées et impacter les moyens de subsistance de 300 000 femmes et jeunes dans ses zones d’intervention au Burkina Faso, au Niger et au Ghana.

Il est mis en œuvre grâce à l’accompagnement financier du Ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique via le Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification.

Agence d’information du Burkina

MZ/ata

 

 

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