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Manifestations contre Bouteflika : Pascal Zaïda invite les Algériens à ne pas répéter l’insurrection burkinabè
Ouagadougou, 14 mars 2019 (AIB)-L’activiste burkinabè Pascal Zaïda a invité les manifestants algériens, en colère contre le régime du président Aziz Bouteflika, à ne pas répéter l’insurrection burkinabè de 2014, au risque de livrer leur pays aux terroristes.
«Il faut dire à cette jeunesse algérienne que c’est bien de s’exciter. Mais il ya l’avenir du pays qui est en jeu. Si elle refuse d’aller à un dialogue consensuel, l’Algérie risque de tomber sous le coup des djihadistes», a affirmé Pascal Zaïda, dans ‘’Le Quotidien’’ du 13 mars 2019.
L’activiste de la société civile burkinabè réagissait par rapport au retrait de la 5e candidature du président Aziz Bouteflika, sous la pression de la rue, et de sa volonté d’organiser une conférence nationale pour résoudre la crise.
Notons qu’après le retrait de M. Bouteflika, la rue algérienne gronde maintenant contre la prolongation de son mandat.
Selon Pacal Zaïda, le dialogue prôné par le président ouvrira des élections inclusives.
Il a invité les Algériens à ne pas suivre l’exemple du Burkina Faso, où le 31 octobre 2014, la rue a contraint Blaise Compaoré a écourté son mandat, au bout de plusieurs mois de crise liée à sa volonté de modifier la Constitution pour se représenter en 2015.
«Si par hasard, l’Algérie emboîte les pas du Burkina Faso, fondés sur l’exclusion, la vengeance et la haine, elle aura fondé son pouvoir sur du sable. Dieu merci, nous sommes à côté pour leur donner des leçons de démocratie», a lancé M. Zaïda, faisant implicitement allusion à la crise socio-sécuritaire que traverse le Burkina Faso depuis 2016.
En rappel, Pascal Zaïda qui très critique envers le régime du président Roch Kaboré, avait battu campagne pour la révision constitutionnelle du président Blaise Compaoré.
Il a été condamné en novembre 2017 à une amende de 50 000 FCFA après un mois en prison, pour avoir organisé une manifestation contre le régime Kaboré, préalablement interdite par la mairie de Ouagadougou.
Son organisation, le Cadre d’expression démocratique, a battu le pavé le 29 septembre 2018 organisée aux côtés de l’opposition politique pour dénoncer selon elles, la mal gouvernance du régime en place.
Agence d’information du Burkina
ata/ak
Photo d’archive: aouaga.com