Les officiels et les participants ont échangé sans langue de bois.

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Manga : Un institut s’attaque à «la mauvaise compréhension du système judiciaire» par les justiciables

Manga, 18 déc. 2021 (AIB) – L’Institut des Etats unis pour la paix a organisé, samedi, à Manga (Centre-sud), une session de formation à l’attention d’acteurs locaux,  afin de «résoudre la mauvaise compréhension ou appréhension du système judiciaire ».

«Nous pensons que si le citoyen lambda connait le fonctionnement de la justice, cela peut permettre de résoudre une grande partie du problème qui se retrouve entre le justiciable et la justice, notamment, la mauvaise compréhension ou la mauvaise appréhension du système judiciaire », a indiqué, samedi, Sandrine Nama, coordonnatrice de programmes de l’Institut des Etats unis pour la paix ou United States Institute for Peace (USIP) dans sa déclinaison anglaise.

Madame Nama s’exprimait samedi, lors de la session de formation des élèves et étudiants de la ville de Manga (Centre-sud), après celle consacrée aux leaders communautaires et membres d’Organisation de la société civile (OSC), la veille.

Elle a expliqué que la méconnaissance de plusieurs aspects du système judiciaire constitue des obstacles à l’accès à la justice.

Les élèves se sont dits satisfaits de la formation.

Le rôle spécifique des acteurs, les différents types de juridictions, les notions de prescription et d’exécution, sont méconnus de nombreux justiciables, a souligné le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Manga, Charles le Bon Kaboré.

«Les gens se demandent par exemple pourquoi celui qui a volé une moto, on peut facilement l’attraper et le juger mais quand c’est une affaire qui concerne un ministre on ne le poursuit pas », a illustré le procureur.

Il a, alors, rappelé que les ministres sont soumis aux procédures de la Haute cour de justice, à l’inverse des autres citoyens.

Saluant l’organisation des ateliers, Charles le Bon Kaboré s’est dit convaincu qu’une meilleure connaissance de l’appareil judiciaire par la population civile va favoriser le rapprochement des justiciables des acteurs de la justice et, par ricochet, briser les barrières à l’accès à la justice.

Le procureur du Faso près le TGI de Manga se félicite aussi du choix des leaders communicateurs et surtout des élèves et étudiants comme bénéficiaires de la formation.

Ceux-ci constituent «l’avenir de la Nation et une bonne pépinière pour semer les graines de la culture de la justice et le travail de consolidation de l’Etat de droit», a-t-il soutenu.

Clémence Nacoulma et Daniel Maré, élèves en 1ère D et en BP1 structure métallique ont affiché leur satisfaction car désormais mieux outillés sur l’organisation et le fonctionnement de la justice.

En rappel, les sessions de formation des justiciables s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet pilote «Améliorer la performance et la confiance dans le système judiciaire burkinabè».

En attendant son passage à la mise à l’échelle, la phase expérimentale du projet est exécuté dans le ressort du TGI de Manga avec l’accompagnement du Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) et l’Association pour le développement et l’intégration de la jeunesse rurale (ADIJR).

Agence d’information du Burkina

MZ/ata

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