Mali : 4 jours de formation sur l’investigation au profit de 10 journalistes de trois pays

Bamako, 21 Juin 2019 (AIB)-10 journalistes originaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont bénéficié du lundi 17 au jeudi 20 Juin 2019 à Bamako, d’une formation sur «l’Analyse de l’industrie extractive et des flux financiers illicites».

 

Organisée par la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), la formation a permis aux journalistes participants de bénéficier de connaissances sur les différents aspects des industries extractives et des flux financiers illicites.

Le formateur Elie Kaboré, journaliste burkinabè à l’Economiste du Faso, a indiqué à ses confrères que le cycle de vie des industries extractives est de six étapes.

Il s’agit des phases de préparation, d’exploration, de développement, de production, de fermeture et de réhabilitation.

«La réhabilitation et la fermeture se font toujours sous le contrôle du Ministère de l’environnement qui s’assure que la réhabilitation a été réalisée conformément au plan de fermeture et de réhabilitation», a-t-il expliqué.

Elie Kaboré a également énuméré les enjeux de la transparence et de la bonne gouvernance dans les industries extractives.

Il s’agit notamment de la décision d’extraire, des contrats et concessions, des Conditions fiscales, des collectes de revenus, de la gestion de la volatilité, d’une bonne dépense des revenus et d’un impact.

Le formateur a révélé aux journalistes que les flux financiers illicites sont les  produits de vol, de pots-de-vin, de formes de corruption de fonctionnaires, d’activités criminelles, de financement du terrorisme, d’évasion fiscale et d’opérations de blanchiment d’argent.

La fuite de ces capitaux de l’Afrique se chiffre, a-t-il noté, entre 50 et 148 milliards de dollars (entre 29 200 et 86 432 milliards de FCFA), selon un rapport du Groupe de haut niveau.

«Ceci est une estimation moyenne, voire basse, et peut être bien en deçà de la réalité car il n’y a pas de données précises ni sur l’ensemble des transactions en cause ni sur tous les pays africains concernés», a-t-il affirmé.

Il a donc donné des techniques d’investigations aux journalistes pour leur permettre d’éclairer l’opinion publique sur la direction que prennent ces fonds illicites au dépend des populations.

La coordonnatrice de la CENOZO, Ndey Tapha Sosseh s’est réjouie de l’intérêt des journalistes pour la formation qui s’est manifesté selon elle, par leur assiduité  durant les quatre jours.

«Nous sommes en train de discuter pour avoir un système de monitoring au profit des journalistes qui viennent d’être formés afin de les accompagner pour la production d’enquêtes liés à cette formation», a-t-elle promis.

La CENOZO est un projet innovateur de journalisme d’investigation transfrontalier (Burkina Faso, Mali, Niger) inspiré par l’un des journalistes les plus emblématiques de l’Afrique de l’Ouest, Norbert Zongo assassiné en 1998 alors qu’il travaillait sur un dossier d’investigation.

Agence d’information du Burkina

wis/ata/ak

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